La chaleur est au rendez-vous et l’appel de l’eau se fait sentir. Mais force est de constater que Lyon reste particulièrement sous-équipée en piscines et centres aquatiques. Et nous savons maintenant que la situation ne va pas s’améliorer dans les années qui viennent.
On s’interroge souvent pour savoir si Lyon figure parmi les 15 premières métropoles européennes. Une chose est sûre : en matière d’équipements nautiques, notamment de plein air, c’est le bas du classement des villes de France. Le programme de la liste PS pour les dernières municipales reconnaissait d’ailleurs qu’il manque 3000 m² d’espaces aquatiques dans la ville.
Pourtant la température estivale est toujours aussi étouffante et les besoins de sport et de loisirs toujours aussi criants. Ils le seront d’autant plus cette année que les départs en vacances risquent d’être moins fréquents ou pour une plus courte durée. La migration quotidienne des Lyonnais vers les centres nautiques de la périphérie va donc se poursuivre… Il est des équipements pour lesquels on se plaint parfois qu’ils profitent à des habitants des communes voisines sans qu’ils les financent. On ne court pas ce risque avec les piscines !
La Ville sera ainsi encore déficiente cette année, et le problème, c’est qu’elle va le rester dans les années qui viennent. Le plan piscines de la liste PS s’est en effet réduit comme peau de chagrin dans le plan de mandat. La piscine du Rhône sera bien rénovée. Mais on ne parle plus du centre nautique du Confluent et celui prévu dans le futur parc Sergent Blandan semble bien hypothétique.
Quant au projet de centre aquatique de l’avenue Lacassagne (friche RVI), il reste le projet d’une alternative politique (notre projet exposé en mars 2008). Pour l’instant, c’est toujours le béton brûlant et vieilli qui règne dans le secteur. Il suffit pourtant de passer dans le quartier pour se dire que décidément, un centre nautique sur la friche RVI, cela ne manquerait pas de punch.
Pierre Bérat
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