Pierre Bérat

Engagé pour une droite ouverte, européenne, qui ne se désintéresse pas des Métropoles. Elu régional et municipal de Lyon jusqu'en 2020/2021.

Mois : novembre 2009 Page 1 of 2

C’est parti !

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Ce week-end a marqué une nouvelle étape majeure de la campagne des élections régionales : les personnalités qui conduiront les listes pour l’UMP ont été officiellement désignées. A cette occasion Nicolas Sarkozy a souligné les enjeux de ces élections pour le pays.

Le Conseil national de l’UMP a ainsi confirmé hier que la liste Rhône-Alpes serait conduite par Françoise Grossetête, choisie par les militants lors de primaires, et qui avait déjà mené la liste UMP  à la victoire lors des dernières élections européennes. Dans le Rhône, Nora Berra, Secrétaire d’Etat aux aînés et Philippe Meunier, député de l’Est lyonnais, formeront un binôme offensif ; un binôme de quadras qui constitue un signal fort.

A l’occasion de ces désignations, Nicolas Sarkozy a souligné les enjeux de ces élections régionales. Dans la France d’aujourd’hui, les Régions ont un rôle clé à jouer pour préparer l’avenir du pays et de ses territoires, en termes de développement durable, de compétitivité, de création de richesses et de solidarité sociale et territoriale. Voilà pourquoi, en complément des aspects régionaux et locaux, ces élections seront un moment de choix sur une vision politique de l’avenir du pays, ainsi que sur la cohérence des majorités qui auront à prendre en charge le devenir de nos régions. Il a aussi opportunément rappelé que la majorité devait s’engager dans cette campagne avec fierté et fidélité à ses valeurs.

Le week-end dernier à Sassenage en Isère, le premier forum régional de la campagne avait permis de premiers échanges sur la région de demain. J’en ai notamment retenu deux éléments de synthèse : Rhône-Alpes doit affirmer un leadership en Europe en matière d’innovation mais en ayant le souci du retour pour les Rhônalpins de ce leadership comme l’a souligné Nora Berra en référence aux services à la personne. Il faut aussi  « régénérer » une fierté rhônalpine, mais une fierté qui se fonde sur ses divers territoires, qui sont sa richesse.

Retour sur posts

L’actualité des derniers jours m’amène à revenir sur deux sujets traités dans des posts récents. Celui sur la scène médiatique tout d’abord, avec une distinction qui n’a pas à mon avis retenu toute l’attention qu’elle méritait. Ceux sur le grand emprunt national ensuite avec la remise du rapport de la Commission Juppé-Rocard.

Après la mise en ligne de mon post « apprentis sorciers », une amie a attiré mon attention sur un bon exemple de partialité de la scène médiatique : celui de la distinction par le Financial Times de Christine Lagarde en tant que meilleur ministre européen de l’Economie et des Finances. Il est vrai que cela ne cadre pas vraiment avec la mode du « chaos national » que certains cherchent à promouvoir. C’est une belle reconnaissance de l’efficace réaction française lors du déclenchement de la crise financière, mais aussi, et il est important de le souligner pour éviter les lectures erronées de ce palmarès, pour la performance de la ministre sur la scène internationale quand il a fallu traiter de la réglementation des banques. Quel écart entre cette distinction et le pathétique spectacle du week-end précédent offert par Ségolène Royal !

Autre retour sur posts : le grand emprunt national. La commission Juppé-Rocard a remis son rapport sur les investissements d’avenir à financer par cet emprunt. Nicolas Sarkozy se prononcera sur les conclusions début décembre. 1er constat : les propositions sont effectivement bien tournées vers l’avenir. On peut ainsi saluer le fait que sont envisagés des projets dans la société numérique (avec un équilibre entre infrastructures et usages/contenus), les véhicules du futur, les énergies décarbonées (y compris le nucléaire du futur), et le développement des villes durables (trouver le moyen de concilier la nécessaire densification des villes avec la qualité de vie). L’enseignement supérieur et la recherche se taillent la part du lion, avec heureusement des garanties quant au ciblage et à l’efficacité des investissements. Il ne s’agit pas de financer le fonctionnement courant : il est sans doute utile de le rappeler quand on lit les récents écrits sur le sujet du Maire du 3e, 1er représentant de Ségolène Royal sur l’arrondissement. Le soutien aux PME n’a pas été oublié, notamment pour dégager les financements nécessaires à leur croissance. Il faudra toutefois être vigilant à ce qu’elles bénéficient des retombées des investissements en recherche.

La perspective d’un emprunt auprès des particuliers s’éloigne encore pour limiter le coût. L’essentiel, c’est de trouver le moyen de faire adhérer les Français d’une façon ou d’une autre à ces investissements pour l’avenir.

Ces propositions nécessitent la mobilisation de 35 milliards d’euros, un montant qui permet d’éviter une montée des taux d’intérêt préjudiciable à l’ensemble de l’économie. Sur ces 35 milliards, 13 milliards proviendraient des sommes remboursées par les banques. Tiens, vous vous rappelez le battage médiatique de la gauche début 2009, qui tendait à faire croire que le Gouvernement n’avait qu’une priorité, celle d’enrichir encore les banques…

Pierre Bérat

Fêtes de fin d’année

Intervention lors du Conseil d’arrondissement du 12 novembre 2009 relative aux illuminations et animations dans le cadre des fêtes de fin d’année.

Les débats du Conseil d’arrondissement constituent bien logiquement le cadre privilégié de notre démocratie locale. Aussi, vous trouverez sur ce blog mes interventions dans le cadre de ce conseil (il s’agit de la retranscription de l’intervention orale).

« C’est un point annexe à cette délibération, je voudrais aborder la question des sapins de Noël de la Ville qui décorent des lieux publics. Un commerçant de la place Rouget de Lisle m’a fait remarquer que de nouveau cette place n’aurait pas de sapin cette année.

N’a-t-on pas les moyens d’acquérir un sapin supplémentaire sur le 3ème qui permettrait de contribuer également aux décorations de la place Rouget de Lisle ?

Dernièrement, nous avons voté une grosse subvention du 3e pour contribuer à une manifestation du 8e arrondissement, ce serait bien que l’on dégage quelques moyens pour se doter de quelques sapins supplémentaires pour donner satisfaction à tous les centres de quartier. »

Je ne fais pas figurer les réponses pour éviter les problèmes de citation (le procès-verbal n’est validé qu’avec un certain délai). Mais vous pouvez consulter l’intégralité des débats sur le site de la ville de Lyon à l’adresse suivante :

http://www.lyon.fr/vdl/sections/fr/arrondissements/3arrdt/vie_democratique1733/conseil_darrondisse/?aIndex=1

Faut qu’on cause

Changement d’ambiance. Lors du dernier CICA, il avait fallu batailler dur pour pouvoir placer deux mots, avec la menace d’une modification du règlement intérieur pour faire « taire à jamais » l’opposition  (voir mon post). Jeudi dernier, Thierry Philip le Maire du 3e vient de nous annoncer la mise en place d’un groupe de travail majorité-opposition pour s’entendre sur une adaptation de ce règlement intérieur. Sans doute les voyages portent-ils conseil ! A moins que cette nouvelle approche soit due à la lecture du code général des collectivités territoriales, bien que ce ne soit pas une lecture idéale de plage !!!

Je répondrai bien sûr favorablement à cette initiative positive, pour contribuer à une nouvelle rédaction des règles d’organisation du CICA. Pour ma part une chose ne sera pas négociable : la possibilité de débattre et le droit pour l’opposition de s’exprimer – avec mesure comme nous savons le faire pour laisser le maximum de temps d’expression aux associations -. Je renouvellerai aussi mes remarques de début de mandat sur l’avantage qui résulte de la préparation en amont du CICA.

On peut toutefois remarquer que la loi donne déjà beaucoup d’indications sur ce que doit être le CICA.

Après, les règles c’est une chose, mais il y a aussi la pratique…

Apprentis sorciers

On dit parfois que la gauche cherche à reprendre dans la rue ce qu’elle a perdu dans les urnes. C’est plutôt sur la place médiatique que le jeu se joue. Et je partage pleinement ce qu’expriment de nombreuses personnes que je rencontre qui me disent avoir de plus en plus de mal à suivre l’actualité à la radio ou à la télé, exaspérées par la curée médiatique quotidienne contre le « pouvoir ».  Une curée médiatique faite d’amnésie et d’outrances.

Je ne parle pas de complot journalistique : les médias retransmettent d’abord les messages qui sont exprimés par les politiques d’opposition et une certaine société civile qui se croit porteuse des valeurs nationales.

Je ne dis pas non plus que ces gens qui déplorent cette curée médiatique ne sont pas pour autant parfois critiques contre l’action gouvernementale. Mon propos n’est pas de dire que tout est parfait dans notre pays, qu’il n’y a pas d’inégalités à corriger, de détresse sociale pour laquelle il faut apporter des réponses, quelques râtés dans l’action. Le chantier reste immense.

Mais ce débat médiatique amnésique, qui oublie trop souvent le principe de réalité, est un vrai problème. Se souvient-on seulement de la situation d’il y a un an, face au choc de la crise financière mondiale ? La réaction française a été à la hauteur de la situation. Pour autant, les effets d’un tel choc ne disparaissent pas en quelques semaines. Amnésie encore, avec tous ces propos bien pensants qui oublient tout simplement que la France n’est pas une île qui peut s’exonérer des « contraintes » mondiales.

Marre aussi de l’outrance. Outrance dans les propos, outrance dans la recherche de la « petite bête », outrance dans les attaques parfois haineuses contre Nicolas Sarkozy, outrance dans ces postures de défenseurs des valeurs de la République qu’adoptent de nombreux responsables politiques. Ces présidents de collectivités territoriales qui commettent quotidiennement des communiqués de presse appelant à la défense de la patrie en danger n’ont-ils pas mieux à faire ? Que dire aussi des propos de la romancière Marie NDiaye qui parle de « France monstrueuse » ? Pour ma part, il est évident qu’il ne saurait être question de chercher à censurer de tels propos. Mais qu’il soit permis aussi de dire combien ils sont contestables et affligeants.  Que l’on nous permette de contester ces hauts cris qui s’expriment contre des mesures visant simplement à rappeler certains fondamentaux de notre vie républicaine, à remettre sur ses pieds notre système économique et social ; des mesures qui sont l’application d’un programme électoral approuvé par 53 % des Français et dont l’équivalent existe dans la plupart des pays européens.

Quel plaisir quand on entend d’autres voix dans ce concert médiatique, comme par exemple ces propos relevés dans la Tribune de la semaine dernière : « Les dirigeants d’entreprises étrangères qui disposent de filiales en France relèvent d’abord le dynamisme d’un pays qui veut aller de l’avant, innovant, … ». Dommage que ces énergies soient trop souvent sapées par l’autodénigrement dont nous sommes les champions.

Derrière cette jacquerie médiatique orchestrée il y a ceux pour lesquels l’agit-prop est le principe de l’action politique. Mais il y a aussi tous ceux qui montent dans ce « train » par tactique politique. Que ces derniers réfléchissent bien à la « matière explosive » qu’ils manipulent comme des apprentis sorciers.

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