Nous devons tous être mobilisés dans la bataille de l’emploi, car en cette période de sortie de crise, il faut faire redescendre le niveau du chômage. L’emploi est la priorité, et pourtant, plusieurs familles lyonnaises, dont les deux parents travaillent, doivent actuellement faire face à l’impossibilité d’accueillir leur enfant à la cantine de l’école, dans plusieurs groupes scolaires de la Ville, dont Meynis et Charial. Ils doivent donc venir récupérer leur enfant à 11H20 – ce qui comme chacun sait, est très facile quand on travaille -, ou bien trouver le moyen de confier leur enfant à quelqu’un.
Les raisons : des cantines trop petites pour la demande de restauration et des critères pour prioriser les demandes qui placent les familles dont les deux parents travaillent au 4e rang en termes de priorités ! C’est faire peu de cas des contraintes des parents actifs ; un constat que l’on peut faire aussi devant le manque d’empressement de la Ville de Lyon à mettre en place, et à faire connaître, un service minimum d’accueil des enfants les jours de grève de qualité (sujet que nous avons déjà traité).
Que faut-il penser de cette situation aberrante ?
D’abord ces critères de priorisation sont aberrants. Lors du vote du règlement de restauration scolaire, qui fixe ces nouveaux critères, les élus « Ensemble pour Lyon » se sont opposés.
Ensuite, la cause du problème, c’est un défaut de prospective, une mauvaise prévision des besoins. Soyons réalistes, cette prévision n’est pas si facile que cela, tant la Ville change rapidement dans certains secteurs, avec de nouvelles constructions, mais aussi les changements de structure de la population. La vérité d’une année ne sera pas forcément celle de quatre années plus tard. On peut cependant s’étonner qu’une cantine comme celle de Charial, qui vient d’être rénovée, soit trop petite la rentrée suivant son inauguration.
Face à cette situation, la première exigence, c’est d’accélérer la réalisation des équipements permettant d’augmenter la capacité. Mais dans l’attente, il faut trouver des solutions temporaires de remplacement, et ce très rapidement. Même si ce n’est pas une obligation juridique, la Ville doit rendre ce service qui est vraiment un service fondamental pour les habitants.
La Ville de Lyon semble aujourd’hui compter sur les solidarités de proximité entre les parents pour résoudre le problème. Cette solidarité est bien évidemment une bonne chose, mais elle ne peut être érigée en système de gestion. La Ville doit faire face.
Notre mobilisation ne faiblit pas pour que la Ville assure ses responsabilités : le groupe municipal « Ensemble pour Lyon » reviendra sur le sujet en Conseil municipal et Dominique Perben, en tant que député, a de nouveau saisi Gérard Collomb du problème des écoles du quartier Villette.