Pierre Bérat

Engagé pour une droite ouverte, européenne, qui ne se désintéresse pas des Métropoles. Elu régional et municipal de Lyon jusqu'en 2020/2021.

Mois : décembre 2010

Face à la montagne

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Chers lecteurs de mon blog, en cette période particulière, entre bilan et bonnes résolutions, je souhaite que 2011 soit pour vous une belle année. Ce sont donc des vœux de bonne santé, de joies en famille et avec vos amis, de réussites et de réalisations que je vous adresse bien sincèrement.

Comment faut-il collectivement aborder cette année nouvelle ? J’ai relu mon post d’il y a un an. Ce n’est pas par paresse intellectuelle, mais je crois qu’il reste, un an après, pleinement d’actualité. Oui, il faut (toujours) garder le cap ! Face à la montagne de défis, conjoncturels et structurels, auxquels est confrontée la France, il faut poursuivre sur le chemin « de réalité » qui permettra d’y faire face. Et sur ce chemin, il y a des réformes à effectuer, des approches à modifier. Garder le cap, alors que cette période de sortie de crise reste très dure, tout particulièrement pour ceux qui sont privés d’emploi, cela ne veut pas dire que la France n’a pas progressé. Notre pays a avancé ses dernières années : des capacités d’innovation et d’entrepreneuriat ont été libérées et porteront demain leurs fruits en termes d’emploi, l’impôt imbécile qu’était la TP a été réformé, l’autonomie des universités fait son chemin, la retraite par répartition a été sauvée, il est plus possible qu’hier de parler « défense des intérêts de la France et de l’Europe »… Alors poursuivons notre ascension, le col n’est plus très loin….

Cette période est aussi l’heure des bilans. Non pas dans une logique comptable, mais pour en tirer des enseignements pour l’avenir. Pour ce qui est de mon engagement politique, et de mes deux mandats électoraux, j’ai envie d’évoquer deux sujets. Pour le 3e arrondissement, c’est la tristesse d’avoir assisté en 2010 au démantèlement de la Résidence pour personnes âgées Constant. J’y repensais ces jours, car chaque année, le repas de Noël de la Résidence était un moment fort de convivialité. Les locaux sont aujourd’hui vides ; une « friche sociale ». Ce dossier reste l’exemple d’une aberration politique. Pour ce qui est du Conseil régional, c’est le grand regret de voir se réaliser la « chronique d’un délitement annoncé » tant la majorité régionale est composite. Et pourtant, que d’atouts en Rhône-Alpes qui ne demandent qu’à être valorisés !

Je vous souhaite de bien débuter cette année. Pour ma part, j’espère pouvoir rendre visite aux sommets enneigés, pour faire le plein de grands espaces et d’oxygène. C’est une bonne entrée en matière « annuelle ». Car en 2011, il nous faudra voir loin et nous aurons besoin de beaucoup d’énergie ! Ce ne sera pas une année d’attente. Elle devra être, à la fois, une année de concrétisation et une année de préparation des futurs grands choix pour la France.

2,4 milliards pour quoi faire ?

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Importante session du Conseil régional cette semaine, avec l’adoption du budget 2011. D’un montant de 2,419 milliards d’euros, il est en recul de 1,2 %. Dans le cadre de cette discussion budgétaire, j’ai défendu, au nom de mon groupe politique,  des amendements sur les lycées publics et les lycées privés.

Cette session du Conseil régional a de nouveau été marquée par de fortes dissensions entre le PS et les Verts, y compris sur le budget ; un étonnant déballage en séance publique. Mais finalement, après sans doute une nuit de réflexion (!), les Verts ont voté le budget. Tout ça pour ça, serait-on tenté de dire. S’agit-il d’un jeu de rôles ? Pas seulement. Même si la coalition rouge-rose-verte a voté son budget, on voit bien que les divergences sont réelles. Nous l’avons encore constaté sur le soutien à la recherche en nanotechnologies ou aux JO 2018 Annecy Haute Savoie. Ces divergences expliquent l’absence de stratégie claire pour la Région et la lourdeur de son fonctionnement.

Notre groupe politique de l’Union de la Droite et du Centre n’a pas voté ce budget. Non pas du fait de sa baisse. Mais parce que l’absence de réelles priorités, qui se traduit par le saupoudrage des actions, fait que ce budget n’est pas adapté à une période de sortie de crise. Nous aurions souhaité d’autres choix en matière de dépenses. Le recul du budget n’est pas homogène. Certaines lignes budgétaires sont en hausse, alors que d’autres reculent de près de 10 %. Cela pose d’ailleurs question quand c’est le cas pour certaines lignes de la recherche ou de l’enseignement supérieur, domaines que je suis particulièrement. Nous aurions pour notre part souhaité des économies importantes en matière d’actions de communication ou de démocratie participative. De même nous plaidons plus que jamais pour un allégement du maquis des procédures contractuelles de la Région. Nos amendements en ce sens ont été écartés.

En termes de priorités, nous souhaitions par contre un maintien de l’effort en termes de construction/rénovation des lycées publics, l’exécutif proposant un recul de 17 % du budget. Il explique cette baisse par la nécessité de se donner le temps en 2011 d’établir un nouveau programme d’investissement, une illustration de la lourdeur de la machine régionale. J’étais chargé par mon groupe de défendre un amendement limitant la réduction des crédits. Les Verts souhaitaient aussi le maintien d’un effort plus conséquent. Dans ce contexte, la Vice-Présidente a proposé une rallonge que nous avons acceptée de soutenir, dans une attitude constructive, même si elle s’avère limitée.

J’ai aussi porté un amendement visant à maintenir l’aide régionale à l’investissement des lycées privés sous contrat. Les crédits pour 2011 sont en effet en baisse de 10 %, et le montant des autorisations de programme est divisé par trois pour les prochaines années. En clair, il y a menace d’une extinction de cette politique d’aide aux lycées privés que nous ne voulons pas cautionner, étant attachés à l’équité entre enseignement public et enseignement privé (pour des précisions, voir le texte de mon intervention ci-dessous). Cet amendement a été repoussé par la gauche…

Intervention de Pierre Bérat en session budgétaire du Conseil régional du 16 décembre 2010

« Monsieur le Président,

Mon amendement porte sur la ligne « Aide à l’investissement des lycées privés sous contrat ». Comme pour notre amendement relatif aux constructions de lycées publics, notre souci est d’assurer le développement du parc de lycées rhônalpins, de veiller à la qualité de l’accueil des lycéens et aux conditions d’exercice de l’activité des enseignants et des autres personnels. Notre approche est globale et respecte le pluralisme de l’enseignement.

La réduction de 73 % des autorisations de programme pour les aides à l’investissement privé nous préoccupe fortement. Plus que de réduction, sans doute faut-il parler d’extinction de cette ligne budgétaire, ce qui équivaudrait à l’abandon d’une politique.

Nous savons que des discussions sont en cours avec les représentants de l’enseignement privé. Nous avons cru comprendre, non pas grâce à votre rapport qui est plus que laconique, mais par les contacts que nous avons dans les lycées, que cette extinction de l’aide à l’investissement pourrait être une « compensation » à une hausse des subventions de fonctionnement versées par la Région.

Les choses sont sans doute un peu anticipées puisqu’il semble que les établissements d’enseignement privé n’aient pas reçu jusqu’à maintenant les dossiers pour déposer des demandes de financement. Il ne faudra donc pas en conclure en 2011 qu’il n’y a pas de projets en attente de financement !

Sur ce sujet, nous posons une question de principe. Est-il normal de placer dans la négociation, un élément, le niveau des subventions de fonctionnement, qui est déterminé légalement ? Il s’agit plus de se mettre en conformité avec les textes. Difficile, dans ces conditions, de demander une « compensation » aux lycées privés, sous forme d’arrêt ou de suspension des aides à l’investissement.

Nous faisons par ailleurs le constat que les besoins d’investissement dans l’enseignement privé sous contrat restent importants. Des demandes sont restées lettre morte. Un arrêt ou une suspension de l’aide à l’investissement tomberait particulièrement mal, alors que les exigences qui pèsent sur les établissements en termes de mise aux normes, d’accessibilité, d’efficacité énergétique sont particulièrement fortes.

Pour notre part, nous sommes toujours pour une équité réelle entre enseignement public et enseignement privé sous contrat. Et nous considérons que cette équité réelle passe aussi par le soutien à l’investissement.

Nous voulons donc poursuivre l’effort régional en 2011 en rétablissant le niveau des crédits de paiement à 15 millions d’euros, comme en 2010. Et face au « flou budgétaire » de votre rapport, nous proposons aussi de rétablir le niveau des autorisations de programme à leur niveau de 2010. Nous ne voulons pas, en approuvant la ligne budgétaire que vous proposez, cautionner l’abandon d’une politique importante. »

Donc c’est possible !

Tirelire

Mardi dernier, nous avons examiné en Conseil le budget 2011 du 3e arrondissement. Le montant de ce budget est équivalent à celui de l’année dernière. Bref, un budget sans augmentation. Surprise, je m’attendais à entendre la complainte habituelle de Thierry Philip, qui comme tout élu PS qui se respecte, ne manque pas une occasion de dénoncer l’asphyxie des collectivités territoriales par le “méchant Etat UMP”. Mais il est vrai que dans ce cas, dans le cadre des rapports entre Mairie centrale et Mairie du 3e arrondissement, « l’asphyxieur » ne serait autre que Gérard Collomb.

Il est donc possible de freiner la dépense publique ne serait-ce qu’en cherchant à l’optimiser. Ce n’est  bien sûr pour moi pas une découverte. Cette maîtrise de la dépense, ou des charges pour parler autrement, paraîtra bien sûr quelque chose de bien logique ou d’incontournable pour tout chef d’entreprise qui sait que c’est pour lui un impératif, mais aussi pour un responsable associatif ou tout autre entrepreneur. D’après ce que nous entendons sur les ondes à longueur de journée, nous savons que ce n’est pas le penchant des élus PS pour lesquels il n’y a de salut que dans la fuite en avant budgétaire.

Pour revenir au conseil du 3e arrondissement, j’étais néanmoins perplexe face à ce budget croissance zéro, compte tenu des actions de communication et de promotion, abondantes, qui sont menées par l’équipe PS. Il est vrai que cela date déjà des années passées. Face à cette abondante communication, j’ai quand même voulu avoir l’assurance que toutes les dépenses correspondantes seraient bien prises en charge par le budget d’arrondissement  ; autrement dit, que ces dépenses du 3e ne seraient pas prises en charge par la Mairie centrale.

J’ai été un peu étonné que le Maire du 3e ait « laissé » répondre son directeur général, c’est-à-dire un collaborateur et non un élu… bizarre. Etonné aussi de lire les propos de Thierry Philip sur le sujet rapportés dans le Progrès du 10 décembre, et qui laisseraient à penser que le 3e a pu bénéficier d’un traitement de faveur par la Mairie centrale dans le passé. Un traitement non respectueux de la répartition budgétaire entre les arrondissements,  ce qui serait selon lui tant mieux pour le 3e, les autres Maires d’arrondissement n’ayant « qu’à faire pareil ». D’abord, pour ma part, quand il y a des règles ou des accords, c’est pour qu’ils soient respectés. Ensuite, si l’on parle de dépenses de communication dont l’intérêt pour la population est très indirect, ce traitement de faveur n’a pas une utilité, pour les habitants du 3e, qui saute aux yeux. L’intérêt en termes de tactique politique, pour garder la ville à gauche ou d’autres échéances politiques, est par contre nettement plus évident !

Réforme territoriale et développement de la métropole lyonnaise

Si vous êtes intéressé(e) par le futur de la métropole lyonnaise ou par la réforme des collectivités territoriales, je vous signale un débat organisé par l’IEP de Lyon auquel je participerai en tant que conseiller régional. Les autres débatteurs seront François-Noël BUFFET, Sénateur-Maire d’Oullins, Jacky DARNE, Vice-Président du Grand Lyon, Alain COTTALORDA, Maire de Bourgoin et Président de la CAPI et Jacques FRECENON, Vice-Président de Saint-Etienne Métropole.

Sous le haut patronage du Crédit Agricole Centre-Est

Colloque organisé par l’IEP de Lyon

“Réforme territoriale et développement soutenable des territoires : l’enjeu de la métropole lyonnaise”

Lundi 13 décembre à 17H

Grand Amphi de l’IEP de Lyon

Rue professeur Appleton 69007 LYON

(Tram T2 Centre Berthelot, Tram T1 Quai Claude Bernard, Métro Jean Macé)

Elus au rapport

PC040045

Rencontre avec les militants et sympathisants ce matin pour un point d’étape sur notre action d’élus du groupe municipal « Ensemble pour Lyon ». Après une réunion similaire la semaine dernière pour la rive droite et la presqu’île, la réunion de ce matin réunissait les 3e, 7e et 8 arrondissements. Au plan politique, cette rencontre a fait la démonstration que Nouveau Centre, Radicaux, MPF et UMP étaient bien décidés à poursuivre leur action commune au sein d’Ensemble pour Lyon.

Michel HAVARD, leader de notre groupe municipal, a dressé le bilan – conséquent – de notre action, en termes de réunions, prises de position et interventions. Il a évoqué les grands dossiers qui avaient jalonné ce début de mandat : l’Hôtel Dieu, le plan Piscines qui fait flop, l’affaire de la SACVL… Nora BERRA, Secrétaire d’Etat à la Santé, présente toute la matinée avant de retourner au Sénat à Paris, a fait le point sur l’action du nouveau Gouvernement. Elle a confirmé qu’elle suivra toujours de près les dossiers lyonnais, malgré son champ de responsabilités étendu. Elle est d’ailleurs repartie avec une « liste de courses » !

La plus grande partie de la réunion a été consacrée aux échanges avec le public. Premier dossier sur lequel nous avons été interpellés : celui de la grève des cantines, pour savoir si la situation était maintenant réglée. L’occasion pour Michel HAVARD de souligner d’une part que le manque de prise en compte des contraintes des Lyonnais qui travaillent continue d’imprimer sa marque à l’action de la municipalité de gauche. D’autre part, il a regretté que cette grève soit la conséquence d’un climat social très dégradé entre la Ville et ses agents, ce qui pousse plutôt au pessimisme pour la suite. Quant au surcoût pour les finances de la Ville qui résulte des mesures prises pour améliorer les moyens de surveillance des enfants, un participant a opportunément rappelé les millions d’euros perdus par la Ville dans l’opération hasardeuse de vente de l’îlot Grolée. 

Plusieurs participants ont aussi déploré que l’aménagement du futur Parc Sergent Blandan soit en panne (je corrige en “traîne en longueur”), et que le projet de passerelle permettant d’accéder au futur parc depuis le 8e (promesse de campagne PS) soit abandonné. Côté 3e, Nora BERRA est revenue sur le dossier de la Résidence pour personnes âgées Constant, que nous avons suivi ensemble, pour rappeler que ce dossier avait été géré avec beaucoup de légèreté par la Municipalité PS, à la fois pour la question du devenir de la RPA et pour celle du lancement d’un EHPAD.

Bref une belle réunion d’échanges pour faire un bilan et commencer à dessiner les perspectives. De prochains rendez-vous à suivre !

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