Une partie d’entre nous (la moitié des cantons) sommes donc appelés aux urnes dimanche prochain, puis le suivant. La mobilisation pour cette élection n’est pas évidente. Les catastrophes survenues au Japon amènent bien sûr à relativiser de nombreuses choses. Par ailleurs, cette élection vise à renouveler en partie les élus d’une collectivité, le Département, dont les missions pourtant essentielles ne sont pas toujours bien connues ou perçues. Ceci est une conséquence de l’enchevêtrement des interventions, entre Région, Département, intercommunalité et ville, enchevêtrement auquel la réforme des collectivités territoriales devrait apporter une réponse.
Cette élection est pourtant importante. Elle présente pour nous un double enjeu.
Le premier est celui de la majorité qui va diriger demain le Département, et donc exercer les importantes compétences de cette collectivité, fortement orientée vers la solidarité : les collèges, le RSA, les personnes âgées, les assistantes maternelles, le handicap, une partie de la voirie… Dans le Rhône, la majorité actuelle dirigée par Michel MERCIER, réunissant centristes, UMP et Radicaux est étroite. Elle peut effectivement basculer. Ce qui se joue, c’est donc la politique qui sera conduite dans le Rhône pour les trois prochaines années, avec un choix entre deux conceptions : d’un côté, comme elle l’a démontré ces dernières années, une majorité qui exerce pleinement les compétences du Département en matière de solidarité, faisant primer l’efficacité sur la communication, avec une gestion rigoureuse permettant de ne pas augmenter la pression fiscale ; de l’autre, une majorité de gauche qui ne manquerait pas, comme elle le fait ailleurs, d’ouvrir les vannes de la dépense publique, notamment parce qu’elle transformerait le Conseil général en outil d’influence en vue de la présidentielle. La Région, le Grand Lyon et la Ville de Lyon sont déjà entre les mains de la Gauche ; lui donner les clés du Département, ce serait aussi perdre un élément d’équilibre du dispositif institutionnel. L’arrivée d’une majorité de Gauche au Département, ce serait l’assurance que cette collectivité, comme la Région, ferait tout pour faire échouer la réforme des collectivités territoriales, pourtant essentielle pour rationaliser l’action publique et moderniser notre pays.
Cette bataille politique d’importance, elle se mène dans chaque canton renouvelable, avec cependant des cantons plus sensibles que d’autres : ceux qui peuvent basculer à Gauche, mais aussi ceux que la Droite et le Centre peuvent (re)gagner. Nous nous trouvons dans ces deux configurations dans le 3e arrondissement, avec le 8e canton (Part Dieu, Moncey, Préfecture) qui doit rester représenté par l’UMP et le 11e canton (Villette Paul Bert, Sans souci, Dauphiné) qui peut être reconquis.
Le 2e enjeu des élections de dimanche, c’est le conseiller général que nous voulons, dans chacun de nos quartiers du 3e, pour défendre les intérêts de ces quartiers et être à l’écoute des habitants. Là encore, les cantons du 3e sont emblématiques. Les candidats du PS pour ces deux cantons illustrent parfaitement les hommes politiques cumulant mandats et responsabilités, et qui viennent se faire élire, il faut bien le dire, un peu par hasard dans tel ou tel quartier, parce qu’il faut bien trouver un territoire d’élection pour accéder à certaines “grandes” fonctions. En cas d’élection, le résultat est évident : celui d’un intérêt tout relatif pour les questions de proximité et l’écoute des habitants. Nous l’avons bien vu dans le 11e canton depuis l’élection de Jean-Michel DACLIN. De l’autre côté, nos candidats, Gérard VOLLORY dans le 11e canton ou Lionel LASSAGNE dans le 8e, vivent au quotidien leur canton, et ont largement démontré leur implication locale. Dimanche, c’est aussi ce choix là qui est entre les mains des électeurs de nos deux cantons du 3e arrondissement.