Retour sur une semaine « de rentrée » très budgétaire avec l’intervention de François Fillon. Ce n’est ni l’actualité, ni le tir de barrage du PS qui ont été légers. Par contre, pour ce qui est des arguments de l’opposition, et de leurs propositions, là, c’est la grande légèreté.
Les sondages semblent montrer, et c’est là une bonne nouvelle, qu’une large majorité de Français est consciente que le niveau de dettes de la France n’est pas supportable, à la fois pour les années à venir, et pour les générations futures.
Au PS deux types de position : ceux qui pensent que l’on peut continuer comme cela, avec cette dette énorme, et ceux qui reconnaissent que cela n’est plus possible. Mais dans l’un et l’autre cas, il s’agit de faire croire que cet endettement s’est constitué depuis 2007, et surtout, il faut faire oublier la nécessité du Plan de relance, qu’il a bien fallu financer, quand la France, comme la plus grande partie du monde, s’est trouvée face à la plus grave crise économique et financière depuis 1945. Et pourtant rappelez-vous la fin 2008 : la position des socialistes, c’était alors de dénoncer l’insuffisance du plan de relance. Ils demandaient plus de dépenses publiques, ratio dépenses publiques de relance/PIB à l’appui, avec notamment une relance par la baisse de la TVA. Amnésie, amnésie…
Cette semaine, cela a été le tir de barrage contre la batterie de mesures présentée par le Gouvernement. Il fallait démontrer que ces mesures s’en prenaient exclusivement aux classes moyennes, la cible électorale du PS : ainsi, la classe moyenne s’est trouvée définie comme buveuse de coca cola « classique », adepte au quotidien des parcs d’attraction et revendant constamment ses résidences secondaires. Même la mesure sur les heures supplémentaires, dont les entreprises sont la cible directe, a été présentée comme pénalisant d’abord les salariés. Tiens, j’avais cru comprendre jusqu’à maintenant dans les positions de la gauche que les mesures sur les heures supplémentaires n’étaient qu’un cadeau aux entreprises sans intérêt pour les Français. Bien évidemment, pas de commentaire par contre du côté du PS sur la décision du Gouvernement, par la voix de Laurent Wauquiez, de verser un 10e mois de bourse complet aux étudiants. Ce n’était pourtant pas une décision facile dans le contexte actuel.
Le PS s’est bien gardé de commenter l’ensemble de la vingtaine de mesures censées permettre des économies de « façon équilibrée » ; pas plus qu’il ne trace de perspective sérieuse à moyen terme en matière de maîtrise de la dépense publique. Ce que l’on sait sur les leaders du PS, c’est qui a fait la bise à qui à la Rochelle… On connaît aussi le palmarès de l’hypocrisie de ses leaders sur le retour de DSK. Pour le reste, il faudra attendre.
Ah si, il y a eu quand même la référence de François Hollande à la mythologie de 1981. Merci, on connaît le résultat : la faillite en 18 mois et 30 ans de poison lent pour la société française.