Pierre Bérat

Engagé pour une droite ouverte, européenne, qui ne se désintéresse pas des Métropoles. Elu régional et municipal de Lyon jusqu'en 2020/2021.

Mois : février 2012

Investiture dans la 4e circonscription du Rhône

La Commission Nationale d’Investiture de l’UMP a décidé hier d’accorder l’investiture du Mouvement à Mme Dominique NACHURY pour les élections législatives de juin prochain, dans la 4e circonscription du Rhône.

Comme je l’ai toujours indiqué depuis l’annonce de ma candidature à la candidature, je prends acte du choix de la Commission Nationale d’Investiture.

Dominique NACHURY a toute ma confiance pour cette élection législative et je lui apporterai tout le soutien souhaité.

Ma candidature, réfléchie et déterminée, est intervenue dans un contexte contraint, dont chacun a pu apprécier la complexité. Je regrette que ce contexte n’ai pas permis de donner toute sa place à cette candidature. Pour autant, je n’entends associer à ma déception que l’envie de témoigner à nouveau, fort de mes convictions, de mon engagement au service des Lyonnais.

J’ai la satisfaction de voir que ma candidature a permis de rappeler et de faire valoir à certains observateurs que la 4e circonscription était pour une bonne part composée de quartiers de l’Est du 3e arrondissement. Je continuerai à porter cette préoccupation.

Un engagement politique ne peut être une aventure solitaire. Je veux remercier chaleureusement tous ceux, nombreux, qui m’ont soutenu ces dernières semaines. Votre soutien a été déterminant pour attester de la légitimité de ma candidature, légitimité qui a été confirmée par le sondage réalisé. Merci à tous !

L’épisode de la sélection du candidat étant maintenant enfin terminé, je souhaite que les campagnes que nous avons à mener se déploient avec force dans notre circonscription, avec notamment l’enjeu premier de l’élection présidentielle et notre combat pour assurer la réélection de Nicolas SARKOZY.

Virage à droite ?

Virage à droite. Telle est la teneur de nombreux commentaires et réactions politiques à l’interview de Nicolas Sarkozy sur ses valeurs pour la France dans le Fig Mag. Pour ma part, je trouve que nous sommes plutôt dans la continuité du projet présidentiel de 2007. Je m’en félicite et en tant que (toujours !) candidat pour porter les couleurs de l’UMP pour les législatives dans la 4e circonscription, je suis prêt à porter ces orientations.

Mais revenons sur le fond des positions exprimées par Nicolas Sarkozy. Je serai tenté d’abord de conseiller à chacun de lire l’article dans son intégralité et de ne pas s’en tenir aux commentaires qui en sont faits ou à des « réactions réflexes ».

Nicolas Sarkozy confirme que les trois valeurs travail, responsabilité et autorité restent pleinement d’actualité. Il est vrai qu’elles témoignent d’un choix de société. A chacun de se déterminer à ce propos. Pour ma part j’adhère pleinement au couple liberté-responsabilité, et je partage qu’il ne peut y avoir de société constituant un cadre d’épanouissement, sans devoirs et régulations, et cela dans tous les domaines et à tous les niveaux. L’autorité reste par ailleurs un pilier essentiel.

Concernant le travail, je partage aussi l’idée que ce n’est pas seulement une dimension incontournable. Il contribue aussi à l’accomplissement personnel. Pour ce qui est orientations définies par le Président pour développer le travail, et donc lutter contre le chômage, nous sommes bien obligés de reconnaître que le volet « insertion professionnelle » de certains dispositifs reste insuffisant. La question se posait déjà avec le RMI, le RSA ne semble pas donner pleine satisfaction. Il ne faut pas abandonner ce volet « insertion ».

Concernant les orientations sur le système d’indemnisation du chômage, je crois utile de citer précisément les propos du Président : « Passé un délai de quelques mois, toute personne au chômage sans perspective sérieuse de reprise d’emploi devra choisir une formation qualifiante. Celle-ci sera définie par un comité national qui identifiera, avec des chefs d’entreprise et des syndicalistes, les secteurs d’avenir créateurs d’emplois. A l’issue de cette formation, qui sera obligatoire, le chômeur sera tenu d’accepter la première offre d’emploi correspondant au métier pour lequel il aura été formé ».

Qu’y-a-t-il de scandaleux dans cette approche consistant à organiser un système efficace de réorientation professionnelle, quand cela s’avère inévitable ? Il me semble au contraire voir dans cette proposition une approche cohérente répondant aux intérêts indivuels et collectifs. Je ferais juste deux remarques : la nécessité de mener aussi le chantier sur l’orientation professionnelle initiale, et peut être des précisions ou des modulations à apporter sur l’impératif d’acceptation de la première offre d’emploi.

Faut-il procéder par référendum pour adopter une telle réforme ? Pourquoi pas, puisqu’il s’agit quand même d’un choix majeur sur les responsabilités individuelles et collectives concernant le marché du travail. Contrairement à ce que j’entends, il me semble possible de répondre par oui ou non si l’exposé des principes de la réforme est clair.

Je viens d’entendre François Hollande dénoncer les propos de Nicolas Sarkozy sur la politique de l’immigration. Là encore, que chacun lise le texte. Outre la confirmation de son opposition au droit de vote des étrangers non communautaires , Nicolas Sarkozy dit qu’il faut aller plus loin pour mieux réguler l’immigration. Ses orientations sont assez techniques, constatant que la complexité de notre système judiciaire est un obstacle à une régulation efficace. Le référendum sur cette question n’est pas posé par principe, mais seulement s’il faut une révision de la Constitution.

Adhésion totale également à la proposition de moduler les dotations de l’Etat aux collectivités locales en fonction des efforts de maîtrise des dépenses réalisés par ces collectivités. En ces temps où la rigueur est  au programme, il faut responsabiliser. Alors que je viens de ferrailler au Conseil régional sur l’évaluation des politiques régionales (voir video de mon dernier post), cela me parle.

Des mots qui “plaisent”

François Hollande demeure à un haut niveau dans les sondages. Certes. Mais n’est-ce pas la traduction du discours de facilité qui est le sien, pour ne pas dire de sa démagogie usuelle ?

Que peut-on retenir du programme du candidat Hollande connu à ce jour ? C’est un habile cocktail de mesures irresponsables mais symboliquement fortes (retour en arrière sur la réforme des retraites, droit de vote aux étrangers non communautaires, désengagement progressif du nucléaire…), de postures « on verra plus tard, on en discutera ensuite » et de mesures d’affichage « anti-riches ».

Dans le contexte actuel, ces dernières ont bien évidemment un impact. Mais chacun doit bien regarder les choses et prendre garde au fait que l’on est « tous le gros de quelqu’un »et qu’il est dangereux de croire que c’est celui « du dessus » qui paiera l’ardoise nationale.

Il est en effet illusoire de croire que le matraquage fiscal sur quelques milliers de Français va permettre de financer un programme socialiste. C’est bel et bien la classe moyenne qui devra supporter aussi le choc fiscal. D’abord parce que bien évidemment, la population au top des revenus peut se restreindre, du fait de départ vers des cieux plus cléments. Ensuite, parce que de façon classique, avec l’approche de large ouverture des frontières de la gauche, la population « en difficultés » sera elle en augmentation. La généralisation de la progressivité fiscale va clairement appauvrir les classes moyennes. Selon l’approche du PS, il faudra bientôt se munir de son revenu fiscal de référence pour prendre son ticket de stationnement.

Côté économie, l’approche est la même : il s’agit d’opposer les PME aux grands groupes. Le problème, c’est que notre économie a surtout besoin d’un processus complet de renouvellement économique, c’est-à-dire certes d’une création d’entreprises dynamique, mais avec des entreprises qui arrivent à croître pour embaucher, investir et partir à la conquête du monde. Par ailleurs, qu’elles soient petites ou grandes, ce que l’on sait aussi, c’est que toutes les entreprises seront pénalisées par un coût du travail accru, ce qui apparaît quand même comme un anachronisme majeur.

Bref, il y a dans le programme socialiste de François Hollande beaucoup de choses « qui peuvent plaire » à courte vue. Si l’on ajoute une habileté certaine du candidat dans ses réponses, et de « bons mots », certaines choses peuvent se comprendre. Ceci dit, est-on dans une campagne présidentielle ou chez Ruquier ?

Un sondage paru cette semaine dans Le Figaro donne une autre vision de la situation. Les Français ont été sondés pour savoir qui de François Hollande ou Nicolas Sarkozy était le mieux à même de faire face aux 9 défis majeurs de la France. Résultat ? Nicolas Sarkozy l’emporte pour 6 défis : lutter contre l’immigration clandestine, lutter contre l’insécurité, diriger le pays, réduire la dette de la France, réformer la France, faire sortir la France de la crise. François Hollande l’emporte pour les 3 autres dont « rassembler les Français » (rassembler, mais pour faire quoi ?).

L’appréciation sur le fond des choses donne donc une autre image de la situation. Maintenant reste une question : comme il existe des achats « plaisir », les Français vont-ils opter pour un « vote plaisir » ?

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