Pierre Bérat

Engagé pour une droite ouverte, européenne, qui ne se désintéresse pas des Métropoles. Elu régional et municipal de Lyon jusqu'en 2020/2021.

Mois : mars 2012

L’art de mener la Ville dans une impasse

Voilà des semaines que les Lyonnais subissent les désagréments de la non-collecte des ordures ménagères. Que de nuisances avec ces monceaux de sacs-poubelle à chaque coin de rue. Et quelle image pour notre ville.

Face à cette situation, Gérard Collomb, Président du Grand Lyon, et Thierry Philip, Maire du 3e et Vice-président du Grand Lyon chargé de la propreté, et donc en charge de la collecte des ordures, font preuve de beaucoup de fatalisme. « La situation est bloquée », telle a été la parole municipale pendant ce conflit. C’était la position du Maire lorsque nous avons évoqué le problème lors du dernier Conseil d’arrondissement.

Mais comme pour la grève des cantines, qui avait aussi pénalisé durement les Lyonnais, ce blocage est le résultat d’une mauvaise conduite de la Ville, les élus responsables ne cherchant pas à faire évoluer le service public avec les personnels, le dialogue social étant déficient. Chacun sait que le climat social au Grand Lyon est très lourd. Même une partie de la majorité municipale le souligne.

Il y a eu ensuite des propos inutilement provocants prononcés par ces élus.

Il y a eu enfin une cacophonie dans la conduite des négociations.

La Ville et les Lyonnais paient cher cette gestion approximative d’un service public essentiel.

Mais taisez-vous donc !

Au cours des 10 jours tragiques que nous venons de vivre, la consternation, le recueillement et la compassion pour les familles et proches des victimes se sont imposés. Depuis vendredi, je suis un peu choqué par les commentaires en boucle que l’on peut entendre sur les événements. Hier matin, j’entendais à la radio une interview d’un « commentateur renommé » qui analysait les événements en termes d’impact de la communication ; franchement, j’ai trouvé l’analyse « distanciée » qu’il développait choquante, et certains mots, indignes. Il y a aussi les polémiques sur l’intervention des forces de sécurité pour neutraliser le terroriste. Que de glose, alors que l’on parle de fonctionnaires qui ont risqué leur vie. Une chose est sûre : si le RAID avait abattu le tueur dès le début du “siège”, dans l’appartement, nous aurions pendant des mois, voire des années, entendu que l’on avait voulu l’éliminer délibérément pour éviter qu’il ne divulgue des « choses » gênantes. J’ai entendu aussi des critiques sur ce que n’aurait pas dit telle ou telle autorité morale pendant ces 10 jours dramatiques ; des critiques bien décalées par rapport à ce que l’on peut constater.

Bon sang mais taisez-vous donc !

Ce qui compte, c’est de se souvenir qu’avec ces drames, un nouveau pas a été franchi dans l’horreur et la barbarie. Il convient de penser d’abord à l’extrême douleur des familles et des proches.

Il convient ensuite de prendre en compte effectivement, avec la dimension « symbolique » de ces actes terroristes, que c’est notre République qui était visée. Et la préoccupation que nous devons avoir, c’est d’analyser, pour être en mesure de le contrer, comment une telle haine terroriste a pu être armée intellectuellement. Car quel que soit le profil du tueur, qu’il ait agi totalement seul ou pas, il a trouvé des inspirations quelque part. Cette préoccupation, nous savons qu’elle sera permanente, car cette menace change de forme constamment. Et c’est bien dans cette course permanente que sont engagées nos forces de sécurité.

Alors plutôt que d’écouter ces commentaires et analyses souvent déplacés, et parfois indignes même si c’est par maladresse, je vous invite à regarder la vidéo du discours du Premier ministre, prononcé vendredi, qui remet ce drame en perspective et rappelle nos fondamentaux (via le lien ci-dessous).

Et nous retiendrons aussi les moments forts d’unité nationale que nous venons de vivre, comme cette image marquante du rassemblement sur la place du Capitole.

Les ateliers de la France forte

Participez aux ateliers de la France forte 4e circonscription, pour échanger sur le projet présidentiel et les propositions de Nicolas Sarkozy, les 23 et 24 mars.

Vendredi 23 mars

18H-18H45 : La France forte parle des familles, avec Anne-Claire Pech, Adjointe au Maire du 6e arrondissement

19H-19H45 : La France forte, c’est encore mieux pour le logement, avec Dominique Nachury, Vice-Présidente du Conseil général

20H-20H45 : La France forte pour préparer l’avenir de la jeunesse, avec Pierre Bérat, Conseiller régional

Samedi 24 mars

9H30-10H15 : La France forte, pour une meilleure protection sociale, avec Nora Berra, Secrétaire d’Etat

10H30-11H15 : La France forte, c’est la performance de l’école au service de la réussite de chacun, avec Thibaud Debray

11H30-12H15 : La France forte : un emploi pour chacun, du travail pour tous, avec Marc Laupies, Adjoint au Maire du 6e arrondissement.

Les ateliers se tiennent 116 rue Cuvier, Lyon 6e.

L’audace d’une Europe qui protège

Le meeting de Villepinte a été un moment très fort. Par l’ampleur de la mobilisation ; jamais je n’avais vu une telle foule, un espace aussi vaste, partager cette ambition. Mais la force était aussi dans le discours de Nicolas Sarkozy.

On reprochait à la campagne de tourner en rond, de manquer de hauteur. Il est vrai qu’avec un adversaire socialiste, champion de l’esquive et du va-et-vient programmatique, nous sommes confrontés à une réalité molle ; difficile de débattre projet contre projet.

A Villepinte, Nicolas Sarkozy a abordé les grands défis du pays : comment assurer l’équilibre de notre communauté nationale en maîtrisant les flux migratoires, comment assurer notre prospérité de demain et développer l’emploi, pour cela comment être en mesure de produire en France et comment donner toute leur chance à nos PME. En clair, comment assurer son avenir à la France. Et ces défis, il les a abordés au bon niveau, c’est-à-dire au niveau européen puisque c’est là que beaucoup se joue dorénavant.

La vigueur des ripostes donne bien la mesure de la force des propositions.

Dès hier soir, j’entendais ses compétiteurs dénoncer le repli sur soi, la tentation du protectionnisme. Ce n’est pas ce que j’ai compris du discours. Nicolas Sarkozy a plutôt dessiné les contours d’une France offensive, animé d’un esprit de conquête, forte de ses atouts… mais cette France offensive n’est pas naïve, elle n’entend pas être le « dindon de la farce ». Dans un contexte d’âpres luttes commerciales au plan mondial (cf le dossier en cours de la taxe carbone européenne sur le transport aérien et les menaces de rétorsions) elle entend défendre ses intérêts avec ses partenaires européens. Mais elle entend le faire avec des « mesures actuelles » et non pas de vieilles recettes.

J’ai aussi entendu les socialistes dénoncer la « contradiction » de Nicolas Sarkozy : comment notre candidat peut-il reprocher à François Hollande de vouloir renégocier le nouveau pacte de stabilité alors que lui-même fait des propositions (remise à plat du dispositif Shengen, European Business Act…) qui pourraient amener à modifier des traités européens ratifiés ? Mais les deux choses ne sont pas du même ordre : d’un côté, nous ne voulons pas remettre en discussion le pacte de stabilité parce qu’il faut assainir les finances publiques pour éviter la banqueroute. De l’autre, il s’agit d’impulser de nouvelles politiques européennes, pour répondre aux problèmes du moment. Tout cela ne fait que dévoiler l’approche du PS consistant à relâcher les efforts budgétaires tendant à maîtriser la dette, mais sans avoir de cap politique.

Enfin nous avons entendu les critiques « défaitistes » : mais comment peut-on faire des propositions sur des sujets qui concernent toute l’Union européenne ? Mais c’est tout
simplement l’expression d’une volonté politique, qui recueille l’assentiment des Français. Alors oui, cette vision d’une Europe qui protège devra être défendue à Bruxelles. Il faudra constituer des majorités européennes. C’est pour nous, militants politiques, une nouvelle frontière. Mais pourquoi la France ne serait-elle pas, une fois de plus, à l’avant-garde ? Et qui mieux que Nicolas Sarkozy pourrait jouer ce rôle moteur ? Ne l’a-t-il pas démontré de façon incontestable avec la mobilisation pour endiguer les effets de la crise, ou en matière de politique internationale (Géorgie, Libye) ?

Concertons-nous… à Cannes !

Habitant(e)  du 3e arrondissement, vous êtes intéressé(e) par la démocratie de proximité. Vous trouvez normal de donner votre avis sur les projets urbains. Vous êtes notamment intéressé(e) par le devenir de la Part-Dieu. La densification du quartier, avec de nouvelles tours, et les déplacements supplémentaires induits, ne vous laissent pas indifférents.

Alors ruez-vous à l’aéroport, à la gare, ou préparez votre voiture pour vous rendre à Cannes demain. Nous apprenons en effet dans le programme du Maire de Lyon qu’il va présenter demain au MIPIM de Cannes, le salon de l’immobilier d’entreprise, deux nouveaux projets d’immeubles « denses » (Silex et Sky 56). Déjà l’année dernière, Gérard Collomb avait dévoilé en avant-première dans cette ville, le projet urbain de la nouvelle Part-Dieu. A Lyon, c’était l’embargo avant cette présentation ! Sympa pour les Lyonnais !

Nos élus locaux PS nous avaient expliqué après que ce n’étaient que des « intentions d’aménagement » qui avaient été présentées aux investisseurs. Ah le jargon technico-politique ! Mais demain, ce sont bien deux projets majeurs qui seront présentés dans une séquence « Lyon Part-Dieu, de l’ambition à la réalisation ».

Inutile de vous dire qu’en tant qu’élu d’opposition, on ne nous a rien montré de cela. Même traitement pour les habitants en dehors des circuits initiés. Dans les réunions, on vous parle de concepts : « le sol facile », les « pieds d’immeuble animés », le « hub »… mais pour le concret… Et pourtant ces deux projets d’immeubles “denses” sont importants, ne serait-ce que pour les habitants résidant à proximité. Le premier projet se situe à l’angle Bouchut/Cuirassier et intéresse donc directement les nombreux habitants de la barre de la rue du Lac. Le second, à l’angle Félix Faure/Mouton Duvernet (vous vous rappelez, le terrain promis pour le skate-parc), sera la façade de l’Esplanade Dauphiné-Villette et intéresse donc le quartier Dauphiné.

Ces annonces délocalisées pourraient porter à sourire. J’y vois un vrai mépris pour les Lyonnais ou la négation du fait que la Part-Dieu est aussi un quartier d’habitation, et ce malgré les belles paroles de notre Maire d’arrondissement.

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