Comme je m’y suis engagé cette semaine sur Twitter, quelques infos sur la réflexion qui s’ouvre au niveau régional autour du projet d’Alliance de l’Université Rhône-Alpes.
Nous avions demandé, parce que ce n’était pas le cas, à ce que ce projet puisse être débattu (aussi) dans le cadre du fonctionnement démocratique de la Région, et que cette Alliance ne résulte pas (seulement) d’une co-construction Exécutif régional/direction des Universités-Grandes écoles. Le Président Queyranne est ainsi venu exposer en Commission “Enseignement supérieur / Recherche” les tenants de ce projet.
L’objectif de l’Alliance de l’Université Rhône-Alpes serait d’organiser des coopérations au niveau régional entre les établissements d’enseignement supérieur, pour gagner en cohérence et en réactivité en matière d’enseignement supérieur, de recherche et d’innovation. Autrement dit, des coopérations renforcées au niveau régional peuvent-elles contribuer à améliorer les performances de l’enseignement supérieur ? La réflexion est lancée autour de cinq thèmes : l’international, l’orientation-insertion professionnelle, la vie étudiante, la recherche-innovation-valorisation, le lien culture-université.
Cette réflexion débute dans un contexte en évolution. A la suite des Assises de l’enseignement supérieur qui se sont tenues cet automne, un projet de loi est en cours de préparation. Le rapport Le Déault réalisé à l’issue de ses assises fait un certain nombre de propositions d’évolution : parmi elles, les PRES (pôles d’enseignement supérieur et de recherche) ayant rencontré des limites, il est proposé de créer de nouvelles instances de coopération, les communautés d’universités. Parallèlement, le projet de loi pour l’acte III de la décentralisation avance. Il semble que suite aux assises, la Gauche fasse un peu machine arrière sur la régionalisation des compétences en matière d’enseignement supérieur.
Pour ma part, j’entre dans ce débat sans “idéologie”, position “à la mode” ou schéma préconçu. C’est un peu comme sur le sujet de la Métropole, dans le contexte de la décentralisation. Les premières questions à se poser sont les suivantes : quelle valeur ajoutée pour les coopérations entre établissements d’enseignement supérieur, avec quel degré de coopération ? Quel est le bon niveau territorial pour chacune de ces coopérations à valeur ajoutée, en recherchant l’efficience d’ensemble ? Quelle mise en oeuvre des coopérations pour que chacune des parties prenantes de l’enseignement supérieur (enseignants, chercheurs, étudiants, monde économique, collectivités territoriales…) puisse y jouer son rôle ?
Je suis preneur de tous avis sur ces questions, de façon publique ou privée, via ce blog ou par courrier/courriel à mon intention à la Région. Merci !