Pierre Bérat

Engagé pour une droite ouverte, européenne, qui ne se désintéresse pas des Métropoles. Elu régional et municipal de Lyon jusqu'en 2020/2021.

Mois : octobre 2013

De l’ancrage sans oscillation

Alerté par quelques interrogations dans le microcosme, j’ai été étonné de lire à mon sujet, dans un article de la lettre d’analyse politique Prospective Rhône-Alpes, traitant des prochaines municipales dans le 3e arrondissement, la mention suivante : “Pierre Bérat oscille entre le 3ème et le 6ème“. Je crois qu’il ne faut pas tout confondre. En tant que suppléant de Dominique Nachury, députée de la 4e circonscription, je travaille avec elle sur des questions qui touchent toute la circonscription, du 8e arrondissement au 6e en passant par le 3e Est. C’est ma conception de l’engagement, à savoir faire le job qui vous a été confié.

Mais pour ce qui est des prochaines municipales, il n’y a bien évidemment aucune oscillation. Après cinq années où j’ai affirmé l’opposition à la Mairie PS du 3e (42 interventions en conseil d’arrondissement !), où nous avons assuré la présence sur tout l’arrondissement avec militants et sympathisants, je suis bien évidemment engagé dans la bataille du 3e arrondissement, pour que ce dernier bénéficie d’une autre approche de l’urbanisme, des déplacements, de la sécurité, de la ville active… comme je l’ai évoqué depuis 2009 sur ce blog. Nulle intention de me présenter sur le 6e, nulle recherche d’herbe plus verte ! C’est bien dans le 3e que je compte œuvrer pour que l’herbe soit verte.

De façon générale, je ne conçois pas cette élection municipale sans un ancrage réel dans les différents territoires de notre Cité. C’est d’ailleurs je crois la finalité et l’un des avantages du mode de scrutin spécifique pour Paris, Lyon et Marseille. Si cette élection municipale se déroule sous la forme de neuf scrutins d’arrondissement, c’est pour s’assurer que les élus chargés de gérer la ville soient bien représentatifs de toutes les composantes territoriales, dans toutes leurs spécificités. S’il n’y avait qu’une liste unique, on sait bien que l’on aurait une sur-représentation des quartiers centraux.

C’est cela la logique d’une élection municipale à Lyon : combiner une campagne globale et des campagnes de proximité dans les arrondissements. Il faut un projet et une dynamique d’ensemble, incarnés par la tête de liste centrale. L’UMP a su le réaliser avec le processus des primaires qui a permis de désigner Michel Havard. Il y a ensuite la déclinaison de la campagne et de ce projet dans chacun de nos arrondissements, avec l’ensemble des candidats.

Et la logique de cette combinaison globale/locale ne peut être la recherche du meilleur endroit où atterrir pour s’assurer une élection. Raisonner comme cela, c’est mettre en place des élus “hors sol” qui tout au long du mandat ne “seront pas là” pour traiter les dossiers impactant leur arrondissement, quand ils ne seront souvent tout simplement pas là pour siéger au conseil d’arrondissement.

Non, la bonne dynamique municipale doit être de proposer aux Lyonnais une nouvelle majorité composée d’élus ancrés dans les réalités de la ville, et ce sont ces réalités vécues qui doivent faire la force du projet municipal de la “Génération Lyon”.

Une illustration très concrète de cette nécessaire approche avec le projet Part-Dieu. Bien évidemment, nous parlons d’un projet de niveau d’agglomération et les choix qui doivent s’opérer doivent l’être en prenant en compte les intérêts métropolitains et de l’ensemble de la ville. Mais ces choix doivent l’être aussi en prenant en compte les problématiques de proximité, avec les besoins légitimes des 30 000 habitants du quartier. Ce que je constate, c’est que les élus qui ne vivent pas la Part-Dieu ont en général une vision du secteur sous la forme de l’accès à la gare ou au centre commercial (cf. les discours de Gérard Collomb). Ce n’est pas suffisant, il faut aussi des élus qui portent le vécu du quartier si l’on veut aboutir à des choix équilibrés.

Alors voilà, que les choses soient claires : pour ma part, pas de regard municipal vers le 6e arrondissement. Pas d’oscillation mais de l’ancrage !

C’est trop, mais on continue !

Les stigmates de l’overdose fiscale sont bien là ! Pas une rencontre avec un concitoyen sans que le problème ne soit évoqué : contribuables qui subissent un bond fiscal du fait d’un changement de tranche, qui deviennent imposables sans s’y attendre… et qui en plus perdent le bénéfice d’avantages sociaux, impôts locaux qui croissent trois fois plus vite que l’inflation… Et le poison de cette overdose fiscale est aussi au rendez-vous : réticence à retrouver du travail pour rester non-imposable, désintérêt pour des heures supplémentaires qui ne rapportent pas assez, entreprises qui renoncent à un investissement….

L’heure est grave mais au-delà des paroles, chacun en-a-t-il bien conscience ? Prenons Gérard Collomb, le maire de Lyon. Dans son exercice d’équilibriste pour se démarquer de l’image de gauche à l’approche des municipales, il plaide pour la modération fiscale. Mais pour les décisions qu’il maîtrise, que se passe-t-il ? Le projet de métropole est à cet égard significatif.

Depuis plusieurs mois, Gérard Collomb met toute son énergie dans la mise en place de cette Métropole, sous la forme d’un statut particulier créé par la loi de décentralisation en cours de discussion. Sur l’idée générale, il est vrai qu’il y a plutôt un consensus. Mais l’important, c’est d’examiner les changements concrets que va apporter cette nouvelle collectivité, pour rendre service aux Grands Lyonnais et à l’agglomération. En la matière, on peut encore se poser la question de la valeur ajoutée réelle pour assurer le rayonnement de l’agglomération en Europe.

Et puis il y a la question de la simplification qui est mise en avant pour justifier le projet. Effectivement, l’une des motivations de l’intercommunalité c’est de rationaliser l’organisation locale, d’éviter les doublons, de mettre en commun des moyens, pour qu’in fine cela coûte moins.

Et c’est là que l’on tombe sur la grande interrogation. Comment le Maire de Lyon peut-il à la fois pousser un projet d’intégration locale avec la Métropole (qui va au-delà de l’intercommunalité) tout en annonçant d’ores et déjà qu’en cas de réélection les impôts locaux augmenteraient encore au début du prochain mandat ? Cela peut vouloir dire deux choses. Soit le projet PS pour la métropole de Lyon ne cherche pas en fait à faire des économies. Soit il pense que les Lyonnais devront payer pour d’autres. Quoi qu’il en soit, cela démontre un manque de volontarisme en matière de maîtrise de la dépense publique, et à cet égard, il est parfaitement dans la lignée socialiste : celui de la fuite en avant fiscale.

Comment, avec une telle “vision”, s’étonner de l’opinion des Français. Selon un sondage présenté vendredi à l’Assemblée des communautés de France, 73 % des Français considèrent que l’intercommunalité tend à une hausse des impôts locaux. Et 69 %, qu’elle tend à complexifier la gestion locale et non à la simplifier ! Illustration d’un mal bien français…

Vide-greniers in, vide-greniers off

Les vide-greniers ont animé le 3e arrondissement le week-end dernier. Samedi, c’était l’Association Laïque Nové Josserand qui organisait le sien dans la cour du groupe scolaire. Beaucoup de monde sous un beau soleil d’automne. Belle réussite pour l’ALNJ, association qui propose des activités pour les enfants du groupe scolaire, et qui fête ses 40 ans.

Dimanche, ce fut le tour de Montchat avec la braderie organisée par les Boutiques de Montchat. Malheureusement, le beau temps n’était plus de la partie. Cela ne nous a pas empêché avec Michel Havard et Sylvie Pendarias de participer à l’événement. Cela n’a semble-t-il pas été le cas de tout le monde, ce qui a fait dire à certains que “les élus de droite se mouillent”. Il était effectivement important d’encourager les Montchatois vaillants sur leur stand et surtout de remercier les organisateurs qui étaient bien sûr déçus de ces conditions météo. Nous avons effectivement passé une belle matinée de rencontres sous nos parapluies.

Belle image du 3e avec ces vide-greniers in ! Bravo aux bénévoles qui ont monté et géré ces opérations !

Et puis, il y a aussi les “vide-greniers” off. Quelques jours avant la braderie de Montchat, Christian X m’adressait les photos ci-dessous, prises dans le quartier. Ces dépôts d’encombrants posent de nouveau la question de la collecte de ces objets devenus sans utilité pour leur propriétaire. Mais ils posent surtout la question du grandissant manque de civisme, et du triste comportement consistant à penser que quelqu’un fera bien à notre place. Ces comportements contribuent aussi beaucoup à la dégradation du cadre de vie… à Montchat comme dans tous les quartiers du 3e !

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