Pierre Bérat

Engagé pour une droite ouverte, européenne, qui ne se désintéresse pas des Métropoles. Elu régional et municipal de Lyon jusqu'en 2020/2021.

Catégorie : Commerce, entreprises Page 1 of 2

Les grandes écoles dans le dispositif régional de formation

La Conférence des Grandes Ecoles a tenu son congrès national à Lyon les 3 & 4 octobre 2019. Lors de son accueil j’ai pu souligner le rôle des grandes écoles dans le dispositif régional de formation. Le thème du congrès était l’insertion professionnelle ; 89,5 % de leurs diplômés ont un emploi 6 mois après leur diplôme. J’ai souligné l’importance d’inciter ces jeunes à s’intéresser aussi aux PME.

Changez d’équipage !

cockpitEn fin de semaine dernière, s’est tenue la dernière session du Conseil régional Rhône-Alpes… une session qui fut à l’image de la mandature : des délibérations qui laissent de côté des besoins essentiels des Rhônalpins, des positions déconnectées des réalités et une dynamique régionale toujours bloquée par les divergences des composantes de la “majorité“. Et pourtant, comme un couple au bord de la rupture qui veut donner l’illusion de l’harmonie dans les dîners en ville, PS et Verts s’étaient bridés en début de session. Mais patatras, après une première fissure lors du vote des volets territoriaux du contrat de plan, la fracture s’est imposée à l’occasion d’un vœu sur le soutien à l’industrie microélectronique.

Quelques jours plus tôt, alors que des menaces planent sur certaines activités de STMicro à Grenoble, Jean-Jack Queyranne avait lancé l’idée d’un airbus européen de la microélectronique. Mais voilà que le Front de gauche revendique en pleine session la paternité de cet airbus de la microélectronique ! Et voici aussi les Verts qui mettent en avant leur version de l’airbus de la microélectronique. Une véritable escadrille d’airbus !

Mais au-delà de cette querelle d’égos partisans, c’est le fond qui est consternant. Alors qu’il s’agit effectivement de parvenir à conforter le pôle microélectronique grenoblois, pour préserver et développer l’emploi, les composantes de la majorité régionale étalent leur absence de vision commune.

Le Front de gauche parle développement de l’industrie, mais chacun a bien compris à quel modèle industriel pensent ses élus régionaux proches de la CGT. Un modèle fait de contrôle politique sur l’activité qui ne peut que dissuader les investisseurs. Les Verts mettent eux-aussi en avant dans le vœu qu’ils proposent la conditionnalité des aides, mais personne n’oublie aussi que depuis cinq ans, ils n’ont cessé de s’opposer aux nanotechnologies pour des raisons idéologiques. Queyranne a été contraint de reconnaître que voter ce vœu des Verts, ce serait “envoyer un très mauvais signal” pour l’investissement dans la microélectronique à Grenoble. Voilà, on ne pouvait démontrer plus clairement que cette “majorité” n’est pas en mesure de faire les choix stratégiques pour le développement économique et l’emploi. Mauvais signal ? C’est cette coalition qui est par nature un mauvais signal !

Alors pour rester dans l’image aéronautique, pour notre sécurité économique, que ces composantes de la gauche plurielle quittent le cockpit ! Il faut un nouvel équipage pour la grande région.

La Part-Dieu, quartier à vivre ?

L’entrée du centre commercial de la Part Dieu, côté esplanade du « crayon », vient de faire l’objet d’un lifting, avec l’ouverture de nouveaux restaurants. Ce projet attendu est une réussite, confortant la Part Dieu comme un pôle d’animation. N’oublions pas pour autant que la Part Dieu est aussi un lieu de vie, où l’on réside ; une dimension qui me semble parfois oubliée.

 

En passant par l’esplanade un après-midi d’été indien de cette semaine, j’ai pu constater que ce réaménagement était réussi, avec ces terrasses orientées au Sud qui donnent immédiatement un autre visage à cet espace qui symbolisait plutôt jusqu’à maintenant l’abandon urbain. C’est une nouvelle ouverture du centre commercial sur la ville, qui confirme ce dernier comme un pôle d’animation. Mais dans ce contexte de progrès, restons vigilants sur la vision que les décideurs peuvent avoir du quartier. J’ai quelques inquiétudes quand je lis les propos récents du Maire du 3e : « Mais nous souhaitons que la Part Dieu soit aussi un lieu de vie. Un lieu où l’on prend plaisir à aller au restaurant, au cinéma, voir à un spectacle, se balader en famille ou à la sortie du bureau ».

 

Selon moi, la Part Dieu ne doit pas être seulement un centre d’affaires, un pôle commercial et de divertissements de niveau agglomération. C’est un lieu de vie, mais pas seulement en tant que pôle d’animation. C’est un lieu de vie parce que des gens y résident : vous êtes près de 3 000 à vivre à proximité immédiate du centre commercial. Et nous sommes plus de 25 000 à résider aux alentours à Part Dieu Sud, Villette, Lafayette… C’est un lieu d’habitat et il faut créer les conditions pour qu’il le reste ; une vigilance sans doute salutaire quand on constate combien la qualité de vie s’est par exemple dégradée le long des berges du Rhône, malgré les atouts du secteur.

 

Penser la Part Dieu en termes de lieu de résidence, cela veut dire notamment éviter de prendre des mesures qui vont asphyxier le secteur. Avec la réalisation d’une Tour Incity sans parking, nous avons déjà souligné que nous n’en prenions pas le chemin, tant les effets collatéraux pour les rues environnantes vont être problématiques. Je ne partage pas non plus l’avis rapporté dans le Progrès d’hier selon lequel le tronçon Lafayette-Bouchut sur Garibaldi « est le tronçon où la coupure urbaine est la plus forte » et qu’il faut donc traiter en priorité. A mon avis, en termes de lieux de vie, c’est à Part-Dieu Sud que Garibaldi crée aujourd’hui la frontière la plus préjudiciable au tissu urbain. Et penser la Part Dieu comme un lieu d’habitat, c’est aussi améliorer les possibilités de déplacement internes au quartier (la liaison Villette-Part Dieu sous la gare ou par Pompidou, des parcours piétons et 2 roues courts et continus). C’est aussi soutenir le tissu commercial de proximité des quartiers environnants.

 

Pierre Bérat

Bonne nouvelle

Outre le programme de revitalisation des locaux commerciaux (voir Progrès du jour), la nécessité d’investir dans de nouvelles piscines et les suites du dossier « RPA Constant » (sujets sur lesquels nous reviendrons), j’ai évoqué de nouveau la question de la desserte bibliobus de Sans-Souci Dauphiné (mon post du 2 juillet) lors du Conseil d’arrondissement de mardi dernier.

 

Monsieur Kepenekian, adjoint à la culture de la Ville de Lyon, m’a répondu que la desserte de Dauphiné sera finalement maintenue, au moins jusqu’à l’ouverture de la future bibliothèque du 3e Est ; disons plutôt qu’elle reprendra puisque celle de début septembre ne s’est pas faite conformément aux annonces.

 

C’est une bonne chose. Prochaine rencontre avec le livre à Sans-Souci Dauphiné le 17 septembre ! Il faut se féliciter que notre action d’opposition et la mobilisation locale aient permis de revoir le projet.

 

Restent deux questions :

  • Comment cette décision de suppression de desserte bibliobus a-t-elle été prise avant l’été ?
  • Pourquoi la Mairie du 3e (donc de proximité) est passée à côté (ou ne s’est pas intéressée) de ce projet ?

Voir aussi le Progrès du 20 septembre

Pierre Bérat

Dans le doute, abstiens toi

Une nouvelle modification du Plan Local d’Urbanisme (PLU) est en cours d’examen par la Ville de Lyon. Lors du Conseil d’arrondissement du 2 juin, en tant qu’élus du groupe Ensemble pour Lyon, nous nous sommes abstenus compte tenu d’interrogations sur les modifications proposées et d’absence de réponses claires de la Mairie du 3e sur les objectifs.

 

Le PLU est un outil fondamental puisqu’il fixe les conditions de constructibilité des communes. Celui du Grand Lyon connaît ainsi une 6e modification, avant une refonte en profondeur qui interviendra dans les années qui viennent. Cette modification est en cours d’examen par la Ville de Lyon : conseils d’arrondissement puis conseil municipal. Elle sera in fine votée par le Grand Lyon.

 

Deux des modifications proposées nous ont posé question. La première porte sur la possibilité, pour les nouvelles constructions d’immeubles de bureaux, dans le vaste secteur du centre d’affaires de la Part Dieu (en gros le périmètre Lafayette – Flandin – Paul Bert – Garibaldi avec extension Halle de Lyon et Vivier-Merle), de ne comporter aucune place de stationnement. Cette mesure est présentée comme s’inscrivant dans la logique du Plan des Déplacements Urbains et viserait à limiter le trafic automobile.

 

Pascale Decieux, élue de notre groupe, a demandé des explications plus précises sur ces motivations, puisque les règles en matière de construction de parkings dans le secteur de la Part Dieu sont déjà très peu exigeantes, compte tenu du bon niveau de desserte en transports en commun. Il nous semble que supprimer toute contrainte de construction de parking présente des risques importants. Tous les déplacements liés aux activités de bureaux ne peuvent se faire en transport en commun. Certes, il faut que le plus grand nombre de salariés viennent en transports en commun pour éviter l’engorgement du quartier. Mais tous n’ont pas cette possibilité. Par ailleurs, le fonctionnement d’une entreprise nécessite d’autres déplacements (personnels itinérants, visiteurs…) qui ont besoin d’un véhicule. En permettant des constructions de bureaux (notamment les nouvelles tours) sans parking, c’est donc prendre le risque d’une part d’engorger le stationnement en surface du quartier, et d’autre part, de limiter l’intérêt de ces bureaux pour les entreprises. Ce qui est présenté comme une mesure visant à améliorer l’environnement du quartier risque en fait de fortement dégrader le cadre de vie.

 

Autre interrogation : l’augmentation de la hauteur de construction autorisée sur les parcelles de la rue des Cuirassiers, à l’angle de la rue Bouchut. Nous souhaitions savoir quel projet motivait cet assouplissement de la règle de construction.

 

Sur ces deux points, les explications du Maire et de l’adjointe chargée de l’urbanisme du 3e ont été floues. Aussi, le groupe Ensemble pour Lyon a décidé de s’abstenir, en espérant que des motivations plus claires seront fournies lors de la discussion en Conseil municipal. Il nous semble en effet qu’il faut être prudents dans l’encadrement urbanistique du développement de la Part Dieu. Une telle modification d’importance des règles de construction de parkings ne pouvait-elle d’ailleurs pas attendre la refonte complète du PLU ?

 

Nous sommes par contre pleinement favorables à la 3e modification proposée, à savoir la création d’une nouvelle réserve pour permettre l’agrandissement d’un espace vert sur le quartier Villette Paul Bert.

 

A noter, cette modification du PLU est soumise à enquête publique du 4 juin au 6 juillet prochain. Le dossier peut ainsi être consulté en Mairie du 3e et les habitants peuvent faire part de leurs remarques.

 

Pierre Bérat

 

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