Pierre Bérat

Engagé pour une droite ouverte, européenne, qui ne se désintéresse pas des Métropoles. Elu régional et municipal de Lyon jusqu'en 2020/2021.

Catégorie : Devoir de mémoire Page 1 of 2

Regrettable

Hier soir, lors des questions diverses, Thierry Philip a annoncé au Conseil du 3e arrondissement que la célébration de la Fête nationale, à la Mairie d’arrondissement, n’aurait pas lieu cette année. La raison invoquée : la recherche d’économies…

J’ai immédiatement déploré cette décision tant elle me paraît incongrue, particulièrement dans le contexte actuel. La Fête nationale est un moment essentiel pour la cohésion du pays : se souvenir d’où nous venons pour mieux prendre les chemins de l’avenir. Et le fait de célébrer le 14 juillet, en proximité, était une façon très concrète de vivre ce moment. Patrick Huguet avait su donner une vraie profondeur à cette rencontre.

Je ne peux que constater que nous n’avons pas les mêmes priorités que celles du Maire PS du 3e. Il est bien dommage que la Fête nationale soit la première victime de la recherche d’économies.

Je suis tout à fait prêt à travailler avec Thierry Philip pour éviter cela : regardons ensemble la liste des événements financés par la Mairie. Je ne doute pas que nous trouverons des manifestations moins essentielles qui nous permettraient de faire les économies recherchées !

Commémoration de l’armistice du 8 mai 1945

Nous étions présents avec ma collègue Sylvie Pendarias du Conseil du 3e à la cérémonie de commémoration de Montchat. En tant que candidat-suppléant aux élections législatives dans la 4e circonscription, je représentais Dominique Nachury qui participait à la cérémonie du Parc de la Tête d’Or.

Mémorial de la prison Montluc

Moments particulièrement émouvants mardi dernier, lors de l’inauguration du Mémorial de la prison Montluc, en présence d’Hubert Falco, secrétaire d’Etat aux anciens combattants. Alors que l’activité urbaine redoublait en cette fin de journée, le temps s’est arrêté dans la prison, avec les hommages aux victimes devant le mur des fusillés et les témoignages poignants des rescapés ; un contraste saisissant qui permettait de prendre toute la mesure de ce que nous devons, nous citoyens de 2010, à ceux qui ont souffert ou perdu la vie dans cette prison.

Je vous invite à prendre connaissance du discours prononcé à cette occasion, par Dominique Perben, député du Rhône, représentant le Conseil général.

Vous avez dit dérapage ?

Pour mon 2e post de rentrée, c’est à un communiqué de Najat Vallaud-Belkacem, adjointe au Maire de Lyon et conseillère générale de Montchat que je vais réagir. Ce communiqué de Mme Belkacem, signé en tant que secrétaire nationale du PS, se veut une réaction au discours de Grenoble du Président de la République, sur la Sécurité.

Ce communiqué, comme d’autres, est choquant. Et je le dis à « froid », un mois après sa parution. Ce n’est donc pas une réaction épidermique.

Son titre tout d’abord : « Si être Français se mérite, être Président des Français se mérite aussi ». D’évidence, il est nécessaire de rappeler à Mme Belkacem que ce mérite, ce sont les Français qui en jugent lors d’une élection présidentielle tout ce qu’il y a de plus démocratique. Pour le reste, nous sommes dans un Etat de droit, et l’action du Chef de l’Etat s’inscrit dans les règles de notre République. Il ne revient pas à des « consciences autoproclamées » d’apprécier la légitimité du Président de la République.

Deuxième élément particulièrement choquant, le commentaire de Mme Vallaud-Belkacem sur la question de la déchéance de nationalité, proposée par le Président, pour des personnes ayant acquis récemment la nationalité et qui commettent des crimes. Je cite Mme Vallaud-Belkacem : « ses propositions sur les citoyens « d’origine étrangère » nous ramènent aujourd’hui, n’ayons pas peur des mots, au régime de Vichy, le seul à être allé aussi loin en retirant la nationalité française à un certain nombre de citoyens de ce pays. »

De tels propos sont bien sûr outranciers, et on ne manque pas de les rapprocher du discours de Martine Aubry de ce week-end « sur la sécurité, la droite c’est le pugilat et la gauche le résultat »…  Mais ces propos sont aussi irresponsables et irrespectueux. Il est en effet irresponsable pour le représentant d’un parti politique qui aspire à l’alternance, de « jouer ainsi avec les références historiques ». Un tel responsable politique affaiblit ainsi la République.

Ils constituent aussi un grave manque de respect pour les personnes ayant subi les déchéances de nationalité du Régime de Vichy. Irrespect car cela revient à un amalgame entre la situation de délinquants « confirmés » et celle de personnes qui ont perdu la nationalité française sous le régime de Vichy, non pas pour des actes délictueux ou criminels, mais pour ce qu’elles étaient ou pour leur engagement patriotique.

En se référant avec abus aux faits historiques, ce sont la mémoire et la force des enseignements de l’histoire qui sont atteintes.

Introspection

En ce 70e anniversaire de l’Appel du 18 juin, si j’en crois ce que lis dans la presse, les Français ne croient plus au gaullisme, ou ne savent pas trop de quoi il s’agit, alors que la plupart des élus et responsables politiques auraient leur part de gaullisme. Ceci expliquerait-il cela ?

Le 18 juin est chaque année une grande date, tant le message associé est fort. J’aime beaucoup participer à la commémoration de l’Appel devant l’auditorium. Je regrette de ne pas avoir pu le faire cette année (dommage d’avoir avancé à 17H cette commémoration !).

Le gaullisme serait ainsi un héritage commun. Sans doute pour ce qu’il représente dans l’Histoire de France, et c’est une bonne chose. Nul doute également que le gaullisme dépasse la frontière droite/gauche. Mais pour autant, le gaullisme en politique est-il aujourd’hui nulle part et partout ?

Pour ma part, je me réfère au gaullisme depuis l’origine de mon engagement politique. Une double référence : celle du 18 juin et de la Résistance bien sûr, pour ce qu’elle porte d’honneur et de volontarisme pur. Mais aussi celle de l’œuvre politique des années de Ve République pour ce qu’elle représente en termes de redressement, de construction et de modernisation. Avec dans les deux cas, le refus du renoncement et la croyance en une France qui peut se surpasser.

Ce que je crois aujourd’hui c’est qu’une approche gaulliste, actuelle, n’est pas compatible avec :

  • la quête systématique d’une déresponsabilisation des Français,
  • le refus de traiter avec courage les grands enjeux du moment, comme par exemple celui des retraites, en préférant « refiler » le mistigri aux générations suivantes,
  • un goût du Verbe et des postures déconnectés de l’action pragmatique,
  • une approche corporatiste des collectivités territoriales qui aspire à créer 22 « IVe République » régionales et 100 « IVe République » départementales,
  • la volonté d’accorder des droits « politiques » dissociés de la citoyenneté française ou européenne,
  • la tentation de la décroissance,
  • la défiance à l’égard du progrès scientifique et technique,
  • l’obsession de l’abaissement de la France et de la repentance…

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