Pierre Bérat

Engagé pour une droite ouverte, européenne, qui ne se désintéresse pas des Métropoles. Elu régional et municipal de Lyon jusqu'en 2020/2021.

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Quels enseignements des résultats des élections régionales à Lyon ?

Les résultats des derniers dimanche d’élection étaient bien sûr attendus pour le devenir de notre belle région Auvergne-Rhône-Alpes. Comme en Ile-de-France, dans les Hauts-de-France et dans la Région Sud,  la très belle performance de la liste de la droite et du centre a largement comblé ces attentes.

Un an après la victoire de l’alliance Verts-Extrême gauche, ces résultats sont aussi intéressants pour l’évolution du rapport de forces à Lyon et à la Métropole, alors que nous voyons tant de Lyonnais qui en ont déjà marre de cette nouvelle gouvernance. L’examen des résultats pour Lyon nous montre les choses suivantes.

Le niveau de l’abstention à Lyon est inférieur de 3 points à la moyenne régionale. Il n’en est pas moins particulièrement élevé et doit forcément nous interpeller sur sa signification, qu’il s’agisse de la participation très faible des jeunes générations, mais aussi, de façon plus générale, du grand désintérêt pour ces élections dans une large partie de la population.

Entre les deux tours, il y a eu un surcroit de participation (+ 3 272 votants). D’après les résultats par arrondissement et les impressions dans les bureaux de vote, ces nouveaux électeurs étaient plutôt pour la gauche.

En score sur Lyon, par rapport aux élections de 2015, la liste de Laurent Wauquiez progresse globalement au 1er tour, mais ce n’est pas le cas dans le 1er, le 3e, le 4e et le 7e arrondissement. Au 2e tour la progression est plus nette, mais elle est inférieure à la moyenne régionale (+ 6 points contre + 15 !). Du fait de cette progression insuffisante, Lyon reste malheureusement parmi les rares communes de la région où la gauche est devant, alors que ce n’est plus le cas au niveau de la Métropole. La gauche l’emporte dans le 1er, le 3e, le 4e, le 7e, le 8e et le 9e. La dynamisation de la droite lyonnaise reste ainsi à réaliser même si entre les deux scrutins de 2015 et de 2021, on note une belle progression dans le 5e, puis le 8e et dans le 2e.

D’après la comparaison des résultats par arrondissement, il semble bien que la plus grande partie du vote Bonnell (LREM) au 1er tour se soit reportée sur la liste de la droite et du centre au 2e tour. Plus le vote Bonnell était haut au 1er tour, plus la droite progresse au 2e, sachant que les votes blancs et nuls ne progressent que de 1 900 entre les deux tours. Voilà qui devrait faire réfléchir ceux qui ont dramatisé l’alliance de barrage contre les Verts-Extrême gauche lors des élections de juin 2020.

Autre point important : on voit que la liste Grébert fait beaucoup plus de voix au 2e tour que la somme des listes Verts, PS et PC-FI du 1er tour. On a déjà dit que des votants supplémentaires expliquent sans doute une bonne partie de cela. Mais cela veut dire aussi que ce type de fusion Verts-Gauche-Extrême gauche ne pose toujours pas de problème à l’électorat de gauche. C’est une donnée importante à prendre en compte.

Autre constat, le RN reste à un niveau très limité et il perd des voix entre les deux tours. Il ne dépasse 10 % que dans son traditionnel point fort du 8e.

Soutien déterminant à l’Académie de l’OMS

Voici la position de notre groupe politique sur le projet de création d’une Académie de l’Organisation Mondiale de la Santé à Lyon que j’ai élaborée suite à notre examen en commission*.

“Cette délibération, relative à la création à Lyon de l’Académie de l’Organisation Mondiale de la Santé, suscite un grand intérêt pour notre groupe des élus LR, divers droite et apparentés.

Notre Région s’engage ainsi, aux côtés de l’Etat, avec également la Métropole et la Ville de Lyon, des partenaires privés et bien sûr l’OMS, dans cet ambitieux projet consistant à édifier, dans le Biodistrict de Gerland, une Académie de cette organisation internationale à l’horizon 2023, mais avec de premières formations dès cette année.

Plus qu’un engagement, nous notons le volontarisme de notre collectivité sur ce dossier, son effet d’entraînement, puisque nos décisions vont permettre d’accélérer la mise en œuvre du projet. En consacrant 24,65 M€ sur un budget de 59,5 M€ pour la création du site de l’Académie, la Région assure un leadership et sera le coordinateur opérationnel de cet investissement. Nous offrons ainsi à l’OMS la garantie d’une implantation facilitée.

Ce projet ambitieux comporte également une double résonnance.

D’abord bien sûr la dimension de santé.

Alors que la pandémie de la Covid-19 est venue rappeler nos vulnérabilités, qu’elle continue de frapper sur notre territoire, que nous avons passé dernièrement en France le cap dramatique des 100 000 victimes de ce virus, que cette crise sanitaire pose aussi la question du traitement pour les autres maladies, le fait que cette nouvelle académie permette à l’Humanité de progresser en matière de soins, par la formation, est bien sûr un objectif particulièrement motivant.

Cette Académie de l’OMS doit aider à combler un manque estimé de 18 millions de personnels de santé dans le monde d’ici 2030. C’est dire l’importance de l’enjeu.

Ce sera un honneur pour Lyon et notre région d’être acteur de ce projet. Un projet qui s’inscrit parfaitement dans l’ADN de notre région en matière de santé et pour lequel de nombreuses personnalités s’investissent, et il faut saluer notamment l’engagement, une fois de plus, de Monsieur Alain Mérieux.

Résonnance aussi avec notre actualité locale, alors que l’on a pu entendre ces derniers mois des propos qui nous ont inquiétés sur la vision du rayonnement et de l’attractivité de notre métropole et même, disons-le, des déclarations qui ont pu marquer une volonté de repli sur soi et de décrochage par rapport à un esprit de conquête qui est pourtant nécessaire.

En réalisant cet investissement, en permettant l’implantation d’une nouvelle division d’une organisation internationale, aux côtés du CIRC et d’Interpol, la Région conforte clairement notre capitale régionale comme l’un des pôles de santé mondial avec ses CHU, ses centres de recherche, ses industriels, ses pôles de compétitivité et clusters… Nous sommes clairement dans les radars mondiaux. Ce sera pour nos acteurs de santé, une formidable opportunité.

Au plan économique, c’est une centaine d’agents internationaux de haut niveau qui s’installeront à Lyon pour faire vivre cette académie. Ce seront 16 000 apprenants qui devraient venir se former en présentiel. L’impact sera significatif. Et ces flux de visiteurs devront nous amener à améliorer notre connectivité plutôt que de chercher à la réduire, comme nous l’entendons parfois…

Cette Académie, qui sera par ailleurs un acteur majeur de la formation à distance, qui va changer la donne en matière d’apprentissage tout au long de la vie, sera aussi une opportunité pour développer encore nos atouts, nos expertises et notre tissu d’entreprises en matière de formation et de e-learning.

Pour toutes ces raisons, c’est avec un grand enthousiasme que nous approuvons le principe de l’acquisition du bâtiment qui accueillera l’Académie de l’OMS ainsi que la convention qui scelle le partenariat autour de ce beau projet.”

*cette intervention devait être prononcée lors de la session du 29 avril 2021 de la Région s’il n’y avait pas eu de difficultés techniques lors des débats en visio.

La Région investit pour l’innovation et le développement économique

Lors de l’Assemblée du 29 mars 2018 du Conseil régional je suis intervenu pour marquer le soutien du groupe Les Républicains, DVD et société civile au partenariat entre l’Etat et  le Conseil régional dans le cadre du Programme d’Investissement d’Avenir 3, au service de l’innovation et du développement économique, et donc de l’emploi.

“Le groupe LR-DVD et apparentés se félicite de la délibération que vous nous présentez aujourd’hui, Monsieur le premier Vice-Président, Madame, Monsieur les Vice-Présidents. Nous nous en félicitons car il incarne, une fois de plus, les principes d’action de la nouvelle Région : volontarisme politique, préparation de l’avenir et simplification.

Volontarisme politique : dès le lancement des fonds régionalisés du Programme d’Investissement d’Avenir 3, vous avez marqué ce volontarisme en décidant de mobiliser l’enveloppe maximum proposée. C’est une vraie décision puisqu’elle conduit la Région à affecter 29 millions d’euros, pour un programme global de 58 millions d’euros.

Je me souviens d’un temps pas si lointain, dans cette enceinte, où au moment du lancement du Grand Emprunt, et de sa déclinaison pour l’enseignement supérieur et la recherche, le “volontarisme” des décideurs se bornait souvent à des lettres de soutien aux acteurs répondant aux appels à projet.

Préparation de l’avenir : ces 58 millions qui vont être engagés d’ici 2021 vont en effet contribuer à la préparation de l’avenir. Il s’agit d’abord, conformément à l’orientation politique forte que vous avez donnée, et qui s’est concrétisée ces dernières années, de financer de l’investissement. C’est important pour conforter les capacités de notre région, c’est important aussi sur le principe, car ne l’oublions pas, le PIA national est financé par l’emprunt, il est important que ses réalisations produisent leurs bénéfices aussi pour l’avenir, demain et après-demain, y compris pour notre jeunesse.

Les thématiques retenues balisent clairement ce futur :

  • La consolidation de nos filières d’activité économique, en liaison avec les domaines stratégiques que nous avons définis,
  • La croissance de nos entreprises, pour développer notamment le nombre d’ETI et de PME en forte croissance, par le soutien à l’innovation,
  • Le soutien à la qualification et à l’adaptation des compétences de la population active de notre région.

Simplification enfin : je tiens à souligner cet aspect dans cette explication de vote car il ne s’agit pas uniquement de tuyauterie administrative. Comme vous le faites pour l’ensemble de nos politiques, vous avez veillé dans le mode de sélection des projets à faire au plus simple dans la démarche administrative et à faire au plus réactif dans le processus. Cela n’est pas seulement de la tuyauterie administrative : c’est une nécessité pour les entreprises qui répondront aux appels à projet et c’est un atout pour motiver les projets les plus ambitieux.”

La Région en appui de l’enseignement supérieur

A l’occasion du Forum Rhône-Alpes, salon du recrutement des jeunes ingénieurs, j’ai eu l’occasion d’évoquer la vision de la Région sur le rôle de l’enseignement supérieur et l’insertion professionnelle des jeunes diplômés. Voici la vidéo de cet entretien.

 

La Région la mieux gérée de France

Le redressement des comptes de la Région avait été un enjeu de la dernière campagne des élections régionales. Laurent Wauquiez s’était engagé à stopper la progression de la dette régionale, tout en relançant l’investissement et ce sans augmentation des impôts et taxes. Cela impliquait donc un grand volontarisme pour réduire les dépenses de fonctionnement.

Lors de la session du 29 juin, nous avons adopté le compte administratif de l’année 2016. Alors que le budget est une prévision de recettes budgétaires et une autorisation de dépenses, le compte administratif est la photo de la réalité financière. Ce compte administratif démontre donc la réalité financière de la première année de mandat de notre nouvelle majorité.

Première conclusion marquante : les dépenses de fonctionnement ont été réduites de 130 millions d’euros, alors que l’objectif était de 75 millions ! Auvergne-Rhône-Alpes est n°1 pour les économies de fonctionnement. Cette performance est réalisée grâce à la réduction du train de vie des élus (- 5,8 millions d’euros), la baisse des dépenses d’administration courante (290 000 euros gagnés par la vente de 67 véhicules) et la recherche d’économies dans les politiques régionales, en faisant en sorte notamment de simplifier le circuit administratif pour éviter les dépenses de fonctionnement intermédiaires, ce qui a pleinement occupé Etienne Blanc, Premier Vice-Président chargé des finances.

Cette réduction des dépenses de fonctionnement, malgré le contexte budgétaire très contraint lié à la baisse drastique des dotations de l’Etat, permet effectivement de maîtriser l’endettement et la remontée de l’épargne brute.

Dans le même temps, ces efforts ne sont pas récessifs, bien au contraire. 868 millions d’euros ont financé des investissements, soit + 21 % par rapport à 2015. Des investissements supplémentaires contribuant au mieux vivre des habitants de la région et au soutien de l’économie : création de maisons de santé, rénovation et sécurisation de gares et des lycées, contribution à la maintenance du réseau ferroviaire secondaire, aide au désenclavement routier…

Comme quoi le volontarisme politique c’est possible. Nous poursuivons sur ce chemin en 2017 !

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