Pierre Bérat

Engagé pour une droite ouverte, européenne, qui ne se désintéresse pas des Métropoles. Elu régional et municipal de Lyon jusqu'en 2020/2021.

Étiquette : Anne Brugnera Page 1 of 2

Petit problème d’utilité publique

En cette période d’examens, je vous propose un petit problème qui, par la prise de conscience qu’il suscite, pourrait nous éviter de gros problèmes pour les 5 ans qui viennent !

  • Sachant que l’Assemblée nationale compte 577 députés et qu’il en faut 289 pour la contrôler (la majorité absolue),
  • Sachant que les prévisions pour le 2e tour annoncent au moins 415 députés “En marche”,
  • Sachant que les analyses d’un journal sérieux ont montré qu’au-delà de la propagande médiatique sur les candidats internet, 75 % des candidats “En marche” proviennent en fait de la gauche,

Est-il probable que la prochaine Assemblée nationale soit sous le contrôle absolu de la gauche ?

Facile je pose le problème :

415 * 75 %=311

Avec 311 députés En marche de gauche, la réponse est oui. Si les Français concrétisent ces prévisions dimanche, la gauche pourra bien contrôler, et largement, l’Assemblée nationale. Ce n’est donc pas à 1958 mais plutôt à mai 1981 que la situation ressemblerait. A bon entendeur…

Dans la 4e circonscription nous sommes au cœur de la problématique.

Dimanche 18 juin, le 2e tour va opposer Dominique Nachury à Anne Brugnera, candidate socialiste recyclée “En marche”. Cette dernière a terminé devant au 1er tour et sans remobilisation de la droite et du centre, elle peut gagner. Notre circonscription contribuera ainsi directement à cette majorité absolue de gauche. Anne Brugnera qui s’est ralliée début 2017 à “En marche”, avait en effet obtenu l’investiture PS fin 2016. Elle est toujours la présidente du groupe PS à la Métropole de Lyon. En 2012 elle était déjà candidate PS, appelant à donner une majorité à François Hollande. Elue depuis de nombreuses années, elle a toujours été PS. On ne l’a jamais entendu prendre ses distances avec la politique désastreuse de François Hollande. Mieux, en tant qu’adjointe aux affaires scolaires de la Ville de Lyon, elle a mis en place la douloureuse réforme des rythmes scolaires.

A l’heure où la question qui se pose est celle du risque d’une majorité “En marche” écrasante, sans partage, à l’heure où l’on peut se demander quelles voix il restera aux oppositions, est-il opportun que notre circonscription envoie à Paris une députée socialiste de plus ?

 

 

Et si on regardait derrière le rideau ?

La personne qui serait partie sur Mars au début du quinquennat Hollande et viendrait de revenir dans notre 3e arrondissement trouverait une situation politique semblant bien changée.

La France a élu un nouveau Président. On ne sait pas trop ce qu’il a fait ces 5 dernières années… mais il est jeune, il parle bien et il est fort en symboles.

Par ailleurs, notre revenant de Mars apprendrait qu’un grand renouvellement est proposé à l’Assemblée nationale. Il entendrait ainsi sur tous les médias, du matin au soir, que des candidats “En marche” tout neuf vont tout changer au Parlement.

En regardant les tracts distribués sur les marchés il apprendrait que la candidate “En marche” pour le 3e Est est Mme Brugnera. Peu connue, il penserait qu’effectivement, il y a de la nouveauté dans cette candidature. Et il serait conforté dans cette idée en lisant que le Président d’un conseil de quartier soutient cette candidate… Si même la société civile soutient cette candidate, c’est vraiment que le renouveau est à l’œuvre…

Maintenant, si on veut bien lever le rideau, que constate-t-on ?

On essaye d’abord de se rappeler que le nouveau Président a en fait été le conseiller économique, puis le Ministre de l’économie de François Hollande, donc porteur d’une part importante de l’héritage du quinquennat passé.

Pour ce qui est de la candidate “En marche” sur le 3e Est, elle est en fait Présidente du groupe PS à la Métropole, même si elle se garde bien de le mentionner sur ses documents de campagne. Elle a déjà été candidate PS aux législatives de 2012 pour “Donner une majorité au changement avec Hollande” comme elle l’écrivait à l’époque ! Personne ne l’a jamais entendu exprimer de divergences avec la politique de François Hollande entre 2012 et 2017.

Quant à notre Président de Conseil de quartier qui n’hésite pas à afficher cette qualité pour soutenir la candidate “En marche”, on apprend qu’il était candidat sur la liste PS du 3e arrondissement pour les Municipales 2014 !

Vu comme cela, tout cela n’a plus la même allure ! On se demande bien à qui on parle de donner une chance !

Un quartier à vivre ?

dsc00763Pour faire face à l’augmentation du nombre d’enfants à scolariser à la Part-Dieu, la Ville de Lyon fait le choix de réaliser une extension du groupe scolaire Léon Jouhaux. Le conseil d’arrondissement du 28 novembre a examiné le lancement des études pour ce projet. Ce choix me semble être une double erreur, pédagogique et urbanistique.

C’est une erreur pédagogique car le groupe scolaire Léon Jouhaux est déjà une “grosse” école de 19 classes. Après l’extension, elle en comptera 23. Or chacun sait que les élèves étudient dans de meilleures conditions quand l’école est de taille limitée. L’adjointe aux affaires scolaires de la Ville de Lyon, Anne Brugnera, le reconnaissait d’ailleurs lors du conseil municipal de septembre : “au delà de 17 classes, c’est difficile de gérer” disait-elle ! Et le choix est d’autant plus inapproprié qu’il faudra créer une cour de récréation sur une partie de la place des Martyrs de la résistance, avec une rue à traverser…

C’est aussi une erreur urbanistique, car la logique voudrait que l’urbanisation de la Part-Dieu s’accompagne de la création d’une nouvelle école, au cœur même du projet urbain. Ce serait rendre un meilleur service aux nouveaux habitants, et ce serait amener de la “vie quotidienne” et de la convivialité au cœur de la nouvelle Part-Dieu. C’est en général ce qui se passe dans le cadre des ZAC : les constructions d’immeubles s’accompagnent d’équipements nécessaires à la vie des habitants. Prenez le nouveau quartier de la Buire. Que serait-il sans l’école Aimé Césaire et le Parc Jacob Kaplan ? Une zone à forte densité d’habitat, sans âme.

Or nous savons que l’une des faiblesses du quartier Part-Dieu, c’est qu’il manque de lieux de vie au quotidien. La Ville de Lyon laisse ainsi passer une occasion d’utiliser l’un des terrains en mutation pour y créer une école. Un choix d’autant plus regrettable que l’un des rares équipements existant, la Maison de l’enfance du 3e Ouest, va quitter la rue Desaix.

Certes, la construction d’une nouvelle école aurait couté plus cher. Mais cela aurait été un investissement confortant le projet urbain “Part-Dieu”.

Depuis des années, avec d’autres, je dénonce un projet urbain qui oublie les fonctions du quotidien, la qualité de vie, qui ne donne pas réellement leur place aux habitants. La promotion du projet a repris notre slogan de “quartier à vivre”, mais il manque toujours de contenu réel ! La Part-Dieu est d’abord faite pour l’activité économique et les visiteurs. Ce choix de ne pas créer une nouvelle école en est une illustration concrète.

Un modèle ! Quel modèle ?

IMG-20150223-00588J’aime beaucoup le sketch de Coluche dans lequel il parle d’un professeur d’université qui “vendait de l’intelligence mais n’avait pas un échantillon sur lui”. Je reprendrais volontiers cette formule à propos du fonctionnement de nos collectivités locales. Gérard Collomb et son équipe nous vendent un modèle lyonnais qui incarnerait la modération, l’équilibre, le bien vivre ensemble. Mais force est de constater que dans leurs actes, dans leur façon d’opérer la démocratie locale, nous n’en voyons pas un échantillon.

J’ai déjà évoqué comment la Métropole se mettait en place avec des règles d’exception qui loin de constituer une expérimentation de progrès, font faire quelques pas en arrière : une organisation intercommunale qui se transforme en collectivité de plein exercice sans qu’il y ait de nouvelle élection, un exécutif où la parité n’est pas respectée, le futur mode de scrutin de la Métropole préparé en catimini, dans une urgence qui pose question, et se traduit par un bel exemple de charcutage électoral à visée politicienne. Et puis il y a l’incroyable épisode de la mise en place de la Commission permanente de la Métropole. Toujours grâce à des dispositions d’exception, cette commission est constituée en excluant toute représentation de l’opposition, avec la seule exception de la désignation de l’élue dissidente du PRG Ludivine Piantoni. Cette commission permanente, sous-ensemble du conseil métropolitain, est pourtant censée examiner et approuver les décisions courantes. Il y a donc une volontée claire de Gérard Collomb de ne pas permettre à l’opposition de jouer son rôle. Dans n’importe quel pays soumis à l’examen de ses pratiques démocratiques, l’ONU aurait relevé une telle dérive.

Et puis, au-delà de l’organisation du fonctionnement démocratique, il y a la pratique des mandats politiques. Quiconque visionne la retransmission des débats du Conseil municipal ou du Conseil du Grand Lyon peut constater combien le Maire de Lyon est méprisant avec l’opposition. Je rappelle aussi l’épisode récent où l’adjoint à la sécurité, Monsieur Sécheresse, en réponse à une intervention de ma part sur la lutte contre la délinquance, s’était permis des propos injurieux, sans aucun rappel à l’ordre du Maire de Lyon. Un comble que l’adjoint en charge de la sécurité et de la tranquillité publique se complaise dans les incivilités.

Lors du dernier conseil du Grand Lyon, l’élue PS Anne Brugnera se permet d’accuser le groupe UMP de faire du “fonctionnaire bashing”. Nous plaidons pour une maîtrise de la dépense publique, et cela est traduit par la gauche par du “fonctionnaire bashing”… Là encore, soutien implicite de Gérard Collomb. Nous avons du quitter la séance et sommes toujours en attente d’excuses.

Rappelons aussi le consternant épisode qui a vu Thierry Philip retirer sa délégation de conseillère déléguée à la Mairie du 3e à Ludivine Piantoni, pour la punir de s’être faite élire à la Commission permanente du Grand Lyon, occasionnant un nouveau changement de responsabilités au sein de la Mairie d’arrondissement.

On peut parler aussi du règlement intérieur du Conseil du 3e arrondissement qui empêchait les élus de participer aux débats du CICA, alors qu’il était clairement une atteinte au droit d’expression des élus. Après plusieurs demandes de correctifs, il a fallu menacer d’un recours en justice pour obtenir la mise en conformité…

Dernier exemple en date, le dernier conseil du 3e arrondissement. Alors que je venais d’expliquer que nous voterions non sur deux dossiers relatifs à la vente de terrains de la Ville de Lyon, au motif que nous déplorons une absence de vision urbanistique à Montchat, avec une densification non maîtrisée, le Maire du 3e Thierry Philip se tourne vers son adjointe à l’urbanisme et lui dit quelque chose du style “ne réponds pas, laisse le faire son cinéma”…

En fait, à chaque fois que l’on appuie là où cela fait mal, c’est un dérapage verbal des élus en charge. Cette attitude est insupportable. Le fait d’être un notable socialiste n’exonère pas de se comporter dignement.

J’invite en tous cas les Lyonnais à ne pas s’en tenir aux apparences et aux beaux discours et à examiner les actes et les pratiques.

Quant au “cinéma” de la densification à marche forcé à Montchat, il n’est pas terminé. Notre action n’est pas un court-métrage. Thierry Philip et son équipe vont devoir assumer leurs décisions.

Compte-rendu d’opposition constructive

MirabilisFidèles à la ligne que nous nous sommes donnée pour ce mandat, lors du Conseil du 3e arrondissement du 12 novembre, nous avons adopté les positions suivantes.

Budget

Dans le cadre de la préparation du budget 2015, à l’occasion de l’examen de l’état spécial d’arrondissement (délibération budgétaire relative aux dépenses de l’arrondissement), je me suis étonné du fait que ce document ne traduise aucun volontarisme en termes de réduction de la dépense publique. Le débat avait plutôt bien commencé puisque l’élue chargée de présenter ce budget rappelait que dans notre contexte de dérapage de la dépense publique “tout le monde devait faire des efforts”. Visiblement, Thierry Philip, le Maire du 3e n’est pas tout le monde puisque ses dépenses de communication et de réception sont inchangées par rapport à l’année dernière, voire en augmentation de 3,6 % pour certaines publications.

Nous savons bien que ces budgets d’arrondissement sont très limités et que ce ne sont pas les économies réalisées à ce niveau qui permettront seules de faire face au défi budgétaire de la Ville de Lyon. Mais elles peuvent contribuer à l’effort global : les petits ruisseaux font les grandes rivières. Sans compter qu’il y a aussi un aspect d’exemplarité : la réduction des dépenses d’apparat en fait partie !

Les élus du groupe UMP et apparentés n’ont donc pas voté cette proposition de budget.

Projet éducatif de territoire

Les problèmes concernant les nouveaux rythmes scolaires n’étant toujours pas réglés (manque de sécurité, qualité des activités, coût pour les familles…), et malgré l’autosatisfaction des élus en charge, nous n’avons pas approuvé ce projet éducatif. Et ce d’autant plus que nous avons eu la confirmation que la majorité municipale n’entendait pas associer l’opposition à l’évaluation de ces nouveaux rythmes scolaires, ni au niveau ville, ni en arrondissement. La commission municipale de suivi, mise en avant par l’adjointe Anne Brugnera, sans statut formel, ne constitue pas une réponse satisfaisante.

Projet de modernisation de l’Hôpital Edouard Herriot

Sylvie Pendarias a indiqué le soutien de notre groupe à ce projet. Elle a proposé que ce projet associe plus les habitants du 3e arrondissement. Elle a aussi demandé une action rapide pour nettoyer le mur d’enceinte, au niveau de la Chapelle de l’Hôpital.

Crèche Mirabilis

J’ai interrogé l’équipe municipale du 3e arrondissement sur son action pour contribuer au sauvetage de la crèche Mirabilis (située dans l’immeuble Terra Mundi, Part-Dieu Villette). Alors que notre ville manque toujours de places pour accueillir tous les enfants, il serait consternant que cette crèche soit fermée. Et ce d’autant plus qu’il s’agit d’un établissement unique, offrant une solution de garde la nuit ou pour des horaires atypiques. J’ai souligné le fait que si cette crèche ferme, cela mettra de nombreux parents dans une situation très grave, compte tenu de leurs impératifs professionnels.

Découpage électoral de la Métropole

J’ai interrogé le Maire du 3e arrondissement sur le projet visant à créer les futures circonscriptions électorales pour les prochaines élections à la Métropole. Ce projet, qui doit être arrêté prochainement, n’est pas acceptable car il est préparé dans la précipitation, sans travail de fond et encore moins de concertation. Les circonscriptions proposées sont artificielles et très inégales. Ce “charcutage” électoral risque notamment de conduire à couper le 3e arrondissement en deux. Pour les prochaines élections, vous voterez pour une liste municipale “3e arrondissement” et pour des listes métropolitaines différentes selon que vous habitez à l’Est ou l’Ouest des voies ferrées ! Et on nous dit que l’on cherche à simplifier et à rapprocher les élus des électeurs…

Je voulais connaître l’avis officiel donné par le Maire sur le charcutage de son arrondissement. Il a répondu que le débat s’était fait via les groupes politiques du Grand Lyon… J’en déduis donc qu’il n’a pas fait connaître de position au Préfet. Faut-il en déduire qu’il se désintéresse de l’intégrité de son arrondissement ou que ce charcutage l’arrange ?

 

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