Pierre Bérat

Engagé pour une droite ouverte, européenne, qui ne se désintéresse pas des Métropoles. Elu régional et municipal de Lyon jusqu'en 2020/2021.

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Nous ne pouvons approuver en l’état la ZAC Part-Dieu Ouest

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Voici le texte de mon intervention lors du Conseil de la Métropole du 10 décembre 2015 sur le projet de ZAC Part-Dieu Ouest

“Monsieur le Président,

Notre groupe ne peut pas approuver cette délibération sur la création de la ZAC Part-Dieu Ouest.

Certes, nous sommes favorables à l’engagement de la collectivité pour qu’un projet d’urbanisme ambitieux permette une renaissance de la Part-Dieu :

Rénovation des abords de la gare pour la qualité de vie des habitants et l’image de notre Métropole.

  • Création des conditions du développement/renouvellement de la Part-Dieu en tant que centre d’affaires, jouant un rôle clé dans notre rayonnement économique.
  • Renouveau du cadre urbain pour conforter la Part-Dieu en tant que quartier à vivre, et d’abord pour ses 30 000 habitants.

Certes, nous approuvons le principe d’une ZAC pour mener ce projet, ainsi que sa concession à la SPL Part-Dieu. Sur ce sujet de la méthode, nous nous interrogeons toutefois sur le périmètre retenu pour la ZAC ; un périmètre insuffisant qui n’intègre pas la porte Est de la gare. Il y a là le risque d’incohérences.

Mais nous ne pouvons pas approuver votre projet pour la Part-Dieu, sous forme de ZAC, car il comprend des aspects que nous ne partageons pas. Nous l’avons déjà plusieurs fois évoqué :

  1. Une réorganisation irresponsable de la voirie :
  • La réduction à deux fois une voie de l’avenue Pompidou sous les voies ferrées. Ce nouveau verrou pour la circulation va encore dégrader l’accessibilité de la gare – les études l’ont démontré – et va isoler un peu plus le quartier Villette Paul Bert,
  • Le détournement de la circulation qui passait sous la Part-Dieu, du fait de la fermeture de l’accès à la rue Servient. Cet aménagement couteux va se traduire par du trafic automobile supplémentaire dans des rues résidentielles – Mazenod, André Philip – bordées d’équipements publics (résidence pour personnes âgées, école).

2. Une densification urbaine excessive, incompatible avec un quartier à vivre. Le développement/renouvellement du centre d’affaires doit se faire de façon maîtrisée et cohérente. On ne peut pas, comme vous le projetez, semer ici et là des tours, sans cohérence, ou uniquement pour constituer une sky line rappelant la chaîne des Alpes. La Part-Dieu est un quartier où résident 30 000 Lyonnais. Nous devons pouvoir continuer à vivre dans ce quartier, à y vivre bien, à y vivre mieux. Le commissaire-enquêteur, lors de la dernière enquête publique, avait pointé ce manque de cohérence.

3. Nous voulons plus de garanties pour l’avenir des Lyonnais qui vivent actuellement à la Part-Dieu. Nous déplorons toujours que l’on débute ce projet urbain en programmant la démolition de centaines de logements, en mettant des centaines de propriétaires et locataires dans une grande incertitude.

4. Pour créer un quartier à vivre, nous pensons qu’il faut créer un environnement convivial, avec des espaces verts, des équipements de proximité, et qu’il faut favoriser le tissu de petits commerces. Mais cela ne peut se faire uniquement par une action sur le toit du centre commercial.

Toutes ces raisons sont autant de mauvais choix ou de lacunes dans votre projet. C’est la raison pour laquelle nous ne pouvons approuver le lancement de la ZAC sur ces bases. Pas plus que nous ne pouvons approuver le traité de concession, porteur des mêmes erreurs.

Quant au bilan de la concertation préalable, je dirais les choses suivantes.

Oui beaucoup d’habitants ont participé à l’opération. Ont-ils pour autant le sentiment d’avoir été concertés ? Je ne le crois pas. Les actions menées ont surtout été des actions d’information, et même parfois de promotion.

Nous ne partageons pas la lecture quantitative que vous avez des expressions recueillies. Oui certaines expressions étaient favorables, avec des commentaires semblant assez répétitifs. Pour autant, je ne crois pas que ces expressions traduisaient une approbation dans le détail.

Enfin, nous ne pouvons que nous étonner du manque d’explications quant aux évolutions du projet résultant de cette concertation. Quelle réalité de cette prise en compte ? La délibération est d’une grande pauvreté en la matière, comme l’a souligné votre Vice-Présidente Madame Vessilier en commission.

Pour toutes ces raisons, nous souhaitons un vote par division pour la délibération 2015-917. Nous votons contre le 1e) relatif à l’approbation du bilan de la concertation, et nous nous abstenons sur l’approbation de la ZAC Part-Dieu Ouest.”

 

Projet Part-Dieu : bons et mauvais points

OLYMPUS DIGITAL CAMERAVoici l’intervention que j’ai effectuée lors du Conseil métropolitain du 11 mai 2015, au nom du groupe UMP et apparentés, sur le projet Part-Dieu.

“Monsieur le Président,

Notre groupe va s’abstenir sur cette délibération.

Il ne s’agit pas d’une abstention par indécision, par ce que nous n’aurions pas d’avis sur le projet Part-Dieu, mais d’une abstention de synthèse, entre les éléments du projet Part-Dieu que nous approuvons et ceux auxquels nous nous opposons clairement.

Notre groupe des élus UMP est en effet favorables aux éléments suivants :

  • Le développement de la gare pour désaturer le pôle d’échange multimodal. Il s’agit d’améliorer les capacités de desserte ferroviaire, la fiabilité des trains et le confort des usagers. Nous sommes favorables à ce développement, tant qu’il s’inscrit dans une démarche d’équilibre, qui recherche la répartition intelligente des trafics entre les gares de l’agglomération, et non une concentration, par postulat, à la Part-Dieu.
  • La rénovation des abords de la gare pour la qualité de vie des habitants et l’image de notre Métropole. Certains de ces abords sont aujourd’hui de véritables cours des miracles.
  • La création des conditions du développement/renouvellement de la Part-Dieu en tant que centre d’affaires, jouant un rôle clé dans notre rayonnement économique.

Nous sommes par contre opposés aux aspects ou conséquences suivants du projet.

La réorganisation irresponsable de la voirie :

  • La réduction à deux fois une voie de l’avenue Pompidou sous les voies ferrées. Ce nouveau verrou pour la circulation va encore dégrader l’accessibilité de la gare – les études l’ont démontré – et va isoler un peu plus le quartier Villette Paul Bert,
  • Le détournement de la circulation qui passait sous la Part-Dieu, du fait de la fermeture de l’accès à la rue Servient. Cet aménagement couteux va se traduire par du trafic automobile supplémentaire dans des rues résidentielles – Mazenod, André Philip – bordées d’équipements publics (résidence pour personnes âgées, école). La convention de maîtrise d’ouvrage que vous nous demandez d’approuver détaille d’ailleurs les aménagements de voirie qui seront nécessaires pour écouler ce trafic supplémentaire.

La vision de la gare comme cœur du quartier Part-Dieu telle que vous et votre adjoint à l’urbanisme l’exprimez : comme je l’ai expliqué en Conseil municipal, le doublement des surfaces commerciales de la gare, couplé avec la loi Macron 2 autorisant le travail dominical et en soirée dans la gare, risquent de créer un centre commercial portant préjudice aux centres de quartier commerçants autour de la gare. Répondre aux besoins des passagers qui empruntent le train, oui, créer un nouveau centre commercial tuant le petit commerce des quartiers, non.

Une densification urbaine incompatible avec un quartier à vivre. Le développement/renouvellement du centre d’affaires doit se faire de façon maîtrisée et cohérente. La Part-Dieu est un quartier où résident 30 000 Lyonnais. Nous devons pouvoir continuer à vivre dans ce quartier, à y vivre bien, à y vivre mieux.

Il n’y a selon nous ni maîtrise, ni cohérence quand l’on débute le projet urbain en programmant la démolition de centaines de logements, en mettant des centaines de propriétaires et locataires dans une grande incertitude.

Il n’y a ni maîtrise ni cohérence quand on sème des tours un peu partout dans le quartier, en dehors des réflexions d’ensemble d’une révision du PLUH.

Cela a d’ailleurs été pointé par le récent rapport d’enquête publique relative à la modification n°11 du PLU. Ce rapport est sévère pour votre gestion du dossier. Je le cite :

« L’examen exhaustif des délibérations du Grand Lyon ne permet pas de trouver d’approbation formelle et global de ce grand projet. Il n’a donc pas d’existence administrative ou réglementaire. »

Je cite aussi les réserves exprimées sur trois projets d’augmentation de hauteurs pour la création de tours : « la commission remarque l’absence totale de justifications à ces importantes modifications ».

Fermez le « banc » !

Apparemment, ces conclusions ne semblent pas trop vous perturber. La presse relate ainsi que votre entourage parle de « mauvais tirage » à propos du commissaire enquêteur, le suspectant d’aigreurs à l’égard du Grand Lyon dont il serait un ancien salarié. Pour ma part, la bonne connaissance des rouages du Grand Lyon serait plutôt un atout pour une telle enquête. Et franchement, une Métropole telle que la nôtre ne mériterait-elle pas un peu plus de dignité de la part de l’entourage de son Président ?”

Quelques rappels sur le projet Part-Dieu

Lyon-20130630-00119Voici le texte mon intervention lors du Conseil du Grand Lyon de lundi 3 novembre, à propos de l’ouverture d’une concertation sur une future zone d’aménagement concerté (ZAC) Part-Dieu Ouest, pour la réalisation du projet Part-Dieu 2020. Le périmètre de cette ZAC est délimité par le boulevard Deruelle, le boulevard Vivier-Merle, la rue Paul Bert et la rue Garibaldi.

“Monsieur le Président, Chers collègues,
La Part-Dieu nouvelle devra être un quartier à vivre, pour ses visiteurs, mais aussi pour ses habitants. Cette délibération, qui clôt une procédure de concertation et en ouvre une autre, est l’occasion de le réaffirmer.

Concernant le bilan de la concertation préalable, il faut effectivement souligner la forte mobilisation des habitants. Une mobilisation bien compréhensible puisqu’il s’agit, pour près de 200 familles, de la disparition programmée de leur logement. Un logement qui correspond bien souvent à un projet de vie, et dont la disparition, même à l’horizon 2020, crée pour eux une forte incertitude.
Mobilisation, et même émotion légitime des habitants concernés, puisque sur cette question du logement, votre projet Part-Dieu 2020 était mal engagé :
• Vous avez parlé de densifier l’habitat en centre-ville, mais parmi les premières réalisations, il y a des démolitions de dizaines de logements.
• Certains des habitants concernés l’ont appris lors de réunions publiques, en réponse à des questions de la salle !
• Et puis il y eut l’incroyable épisode du MIPIM 2011. C’est sur ce salon de l’immobilier à Cannes, que vous avez dévoilé en avant-première la maquette du projet envisageant d’autres démolitions. Les Lyonnais ont alors apprécié votre approche délocalisée de la démocratie de proximité. Face à la levée de boucliers, vous avez parlé d’intentions urbanistiques. Les habitants y ont vu des projets mal intentionnés.
Sans doute allez-vous me répondre que vous pensez au rayonnement de la ville. Nous aussi ! Mais nous ne concevons pas le rayonnement de la ville contre, ou sans ses habitants.

Les habitants sont aussi soucieux des conditions de circulation et d’accessibilité, en réaction notamment à la chronique d’un engorgement annoncé de l’avenue Pompidou, sous la gare. Redisons-le encore : cet aspect du projet pose la question de l’accessibilité à la gare, mais aussi celle de l’enclavement du quartier Villette-Paul Bert.

La délibération précise pudiquement que suite à la concertation, le plan de référence du projet Part-Dieu est davantage conforme aux attentes des riverains et usagers. C’est le cas sur le papier. Nous serons vigilants dans la réalisation. En tous cas, l’action des élus UMP du 3e, aux côtés des habitants, n’y est pas pour rien.

2e volet de la délibération : le lancement de la zone d’aménagement concerté (ZAC) Part-Dieu Ouest.

D’abord une question. Pourquoi limiter le périmètre de la ZAC à l’Ouest de la gare ?
Vous motivez la ZAC par la complexité du projet autour de la Gare. Pourquoi alors ne pas prendre en compte la porte Est de la gare ?
Je redis ici que la Part-Dieu nouvelle ne pourra être réussie au plan urbanistique si on ne prend pas en compte le périmètre de vie de la Part-Dieu, espace urbain de 30 000 habitants, avec leurs souhaits et leurs besoins.

Et j’ouvre à ce propos une parenthèse d’actualité. Avec le découpage de la future Métropole sur lequel vous travaillez, vous réussissez le tour de force d’éclater le quartier Part-Dieu en deux territoires électoraux. En 2020, l’habitant qui souhaiterait demander des comptes sur l’aménagement de la Part-Dieu, devrait le faire à des élus différents selon qu’il réside à l’Est ou à l’Ouest des voies ferrées.
Belle réalisation en termes de simplification et de transparence démocratique !

Quelques remarques enfin sur les objectifs de la concertation.
Votre délibération dit qu’il faut prendre en compte l’accessibilité en voiture. Je dirais qu’il faut surtout l’assurer en limitant les restrictions de voiries, qui n’auraient qu’un seul effet, celui de déplacer les flux de circulation vers des rues résidentielles.
Il faut aussi clairement assurer l’accessibilité pour les usagers de la gare. Vous devriez afficher plus clairement le projet de nouveau parking de la gare.
Le projet doit aussi rendre des espaces publics plus agréables. Attention à ne pas se limiter aux abords de la gare. Quid par exemple du petit centre commercial Moncey Nord, aujourd’hui largement délaissé ?
Enfin, si 2 000 nouveaux logements sont prévus, il faut assurer des conditions de relogement équivalentes aux habitants qui vont perdre le leur.

Le groupe UMP approuve bien sûr le lancement de la concertation sur la future ZAC Part-Dieu Ouest. Nous allons suivre les choses de près.
En 2009, déjà au salon du MIPIM, vous avez déclaré : « Plus qu’un quartier d’affaires, il s’agit aussi d’un quartier à vivre qui propose une offre de services pour les entreprises mais aussi pour leurs salariés ».
La Part Dieu doit être un quartier à vivre, pour ses visiteurs. Mais aussi pour les 30 000 personnes qui y habitent au quotidien !

Part-Dieu 2021 : regardons le concret

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Voici le texte de mon intervention lors du Conseil du Grand Lyon du 23 juin 2014 sur le programme d’infrastructures et d’aménagement d’espaces publics “Part-Dieu 2021” : le temps est venu d’examiner les implications concrètes des projets, sans en rester aux concepts à la mode…

“Nous, élus UMP, nous approuvons ce projet de développement du pôle d’échanges multimodal de la Part‑Dieu. Nous pensons qu’il y a besoin d’un projet d’ensemble qui permette effectivement d’assurer la bonne desserte ferroviaire de cette agglomération et donc notre accessibilité internationale, qui connecte cette gare à notre système de transports en commun et qui s’inscrive dans un projet d’urbanisme global qui va conforter le quartier d’affaires de la Part-Dieu mais qui n’oublie pas pour autant -et nous l’avons suffisamment dit dans la campagne- que la Part-Dieu est aussi un quartier à vivre.

Dans ce programme, vous nous proposez un certain nombre d’aménagements qui sont liés à ce pôle d’échanges multimodal. Sur certains de ces projets, nous sommes d’accord, je ne vais pas m’étendre sur ceux-là. Par contre, un certain nombre nous posent problème et je serai plus concret et un peu moins lyrique que mes collègues, mesdames Panassier et Bouzerda, dans leur présentation.

Se pose d’abord le problème de la réduction de cinq à deux voies de l’avenue Pompidou sous les voies ferrées. Cet aménagement va bien sûr poser un problème d’accessibilité majeur pour la gare parce que c’est un fonctionnement essentiel tout autour de cette gare qui est permis par cette voirie et c’est un problème d’accessibilité en plus pour le quartier Villette-Paul Bert qui se trouve juste derrière, qui est déjà un peu enclavé et que l’on va un peu plus fermer du reste de la ville. J’en parle ici parce que je pense que le Maire d’arrondissement n’a sans doute pas suffisamment défendu les intérêts de ce quartier. La concertation elle-même l’a évoqué : si vous avez lu le rapport de concertation, il est dit par beaucoup d’habitants et d’actifs qu’il ne faut pas réduire plus la voirie dans ce secteur au risque d’asphyxier complètement le quartier. Lors d’une réunion technique en août 2011 au Grand Lyon, il est d’ailleurs indiqué que votre projet va réduire de 15 % la capacité de voirie sur la Part-Dieu, donc c’est tout à fait significatif.

Vous allez me dire, monsieur le Président : “Mais vous avez d’autres solutions à nous proposer pour ces nouveaux accès à la gare de la Part-Dieu ?” Moi, je pense que l’option Bonnel n’a pas été suffisamment étudiée, qu’il y avait sans doute une possibilité de faire sans réduire la voirie Pompidou et j’ai quelques doutes sur les études qui ont justifié ce choix.

Deuxième dossier qui pose problème, c’est le détournement de la circulation de la rue Servient vers la rue Bouchut prolongée. La couverture de Servient va effectivement obliger à ce que la circulation automobile soit déviée en amont par la rue Bouchut. Le mail Bouchut aujourd’hui, que les cyclistes et les piétons connaissent bien, est l’un des rares endroits de la Part-Dieu relativement convivial.

J’ajoute que, sur la section de Vivier-Merle entre la rue Pompidou et la rue Servient, ce sont 600 véhicules par heure qui vont effectivement passer par la rue André Philip et la rue Mazenod ; on va détourner un trafic qui passait sous la Part-Dieu vers des rues résidentielles, ce qui est bien évidemment un problème.

On pourrait dire aussi que la densification du secteur Desaix n’est pas forcément une bonne idée, que l’aménagement de la place de Francfort a donné lieu a de multiples épisodes, on nous a présenté des projets puis ils ont été retirés et on nous en a présenté d’autres.

Je dirai que cela illustre une chose : c’est le caractère indigeste de notre millefeuille administratif au plan démocratique puisque de tels projets, on ne les discute pas dans cette enceinte, bien évidemment, on n’a pas le temps, on ne les discute pas en Conseil municipal de Lyon et on ne les discute même pas en Conseil du troisième arrondissement, ce qui veut dire que l’on impose, en fait, à 20 000 habitants des projets qu’ils n’ont pas vraiment l’occasion de débattre avec leurs élus.

Enfin, dernier point, le parking sous la place Béraudier. Oui il faut accroître les capacités de stationnement à proximité de la gare, c’est bien évident. Je ferai juste une remarque : il ne faudrait pas que ce parking, financé par des fonds publics, vienne servir à des tours dont vous autorisez la construction sans permettre de parking parce que, là, il y a bien évidemment un risque que ce parking public, qui a vocation à desservir la gare, ait un autre usage et je ne pense pas que ce soit aux fonds publics de financer de tels aménagements.

Le Maire du troisième arrondissement, votre Vice-Président, prétend souvent que son opposition UMP est dans la caricature sur Part-Dieu. Réduction de cinq à deux voies sur l’avenue Pompidou, circulation automobile que l’on détourne de dessous la Part-Dieu pour l’emmener vers des rues résidentielles, je pense que cette caricature a une drôle d’allure de réalité et qu’en termes de qualité de vie, il y a effectivement une dégradation. Rendre le sol facile, c’est bien, ne pas dégrader la vie des cœurs de quartier, c’est mieux, monsieur le Président. Je pense qu’il faut cesser de nous bercer de concepts, il faut prendre un peu à bras-le-corps certaines réalités.

Nous sommes donc favorables à la modernisation et au développement de la gare, nous sommes favorables à l’extension des capacités de stationnement à proximité de la gare, nous sommes favorables à la nouvelle place Béraudier, nous sommes favorables à la place de Francfort si elle est concertée. Par contre, nous sommes opposés aux restrictions et aux détournements de circulation que vous allez provoquer et à la dégradation des lieux de vie qui entourent la Part-Dieu. Vous disiez tout à l’heure que le Grand Lyon devait passer à l’acte ; sur ces derniers points, nous vous demandons de ne pas passer à l’acte.

C’est cet avis partagé qui nous amène à nous prononcer pour une abstention sur ce dossier qui n’est pas une abstention de retrait -vous l’avez compris- mais qui résulte de  la difficulté de faire la part entre les bons et les mauvais projets de votre délibération.”

Des erreurs à éviter

Le Grand Lyon vient de débattre du bilan intermédiaire de la concertation sur le projet Part-Dieu 2020. Ce bilan confirme ce que j’ai dit et écrit depuis des mois.

Premier constat marquant. Les habitants des secteurs où des démolitions sont programmées (places Béraudier et Milan) ou ont été envisagées (Paul Bert/Cuirassier) expriment leur désarroi.

Je cite des extraits de ce bilan : “Certains habitants ont expliqué avoir découvert par voie de presse, ou sur la maquette et les plans diffusés à l’occasion du MIPIM, que leurs logements étaient voués à la démolition, et expriment leur incompréhension voire leur désarroi et leur colère par rapport à l’absence d’information préalable.(…) Le désarroi est d’autant plus fort que le profil dominant des habitants qui se sont exprimés est celui de propriétaires issus des classes moyennes voire populaires qui se sont souvent endettés pour accéder à la propriété. Ils craignent de ne pouvoir racheter un logement dans les nouvelles résidences…”.

Des témoignages corroborés par le fait rapporté dans un article du Progrès du 6 novembre à propos des travaux de ravalement en cours sur des immeubles de la place Béraudier voués à la démolition. L’article explique que les responsables de la résidence ont appris au moment du lancement de ces travaux, en faisant les déclarations d’usage pour un ravalement, que les immeubles allaient à terme être démolis…

Voilà. C’est cette absence totale de transparence, que je dénonce depuis des mois, et que le Maire du 3e appelle des “rumeurs” !

Au-delà de la méthode détestable, reste aussi la question de fond. Pourquoi démolir des résidences alors que l’on parle de Part-Dieu à vivre et de nécessité de densifier le centre-ville en termes d’habitat ?

Autre préoccupation exprimée par les habitants : les déplacements dans le quartier, avec notamment le problème des liaisons Ouest-Est entre Part-Dieu et Villette/Lacassagne. Alors que Lyon vient de “gagner” deux “tristes places” supplémentaires dans le palmarès des villes françaises les plus embouteillées, pour figurer maintenant à la 3e, la majorité municipale a décidé de supprimer trois voies de l’avenue Pompidou ! Un tel rétrécissement de cet axe majeur va bien sûr engorger encore les circulations autour de la gare, mais cela va aussi fortement pénaliser l’accessibilité du quartier Villette-Paul Bert, et via Lacassagne, vers l’Est de la ville.

J’ai exprimé ces inquiétudes lors d’une récente réunion de concertation en Mairie du 3e. Les services techniques ont répondu qu’effectivement, cette perte de deux voies sur l’avenue Pompidou allait provoquer des bouchons supplémentaires…

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