Je fais suite à mon post du 23 juin dans lequel j’évoquais le sujet des primaires pour les municipales lyonnaises, suite à la proposition faite par Michel Havard. Après un week-end de rando propice à la réflexion, je me demande si nous ne pourrions pas organiser des primaires 1 + 9, c’est-à-dire demander aux Lyonnais de la droite et du centre de se prononcer à la fois pour le meilleur candidat pour la Ville de Lyon, mais aussi pour celle ou celui qu’ils souhaitent voir à la tête des Mairies d’arrondissement.
Puisque des milliers de Lyonnais pourraient se déplacer pour départager les prétendants à la fonction de Maire de Lyon, pourquoi ne pas leur demander en même temps de le faire pour leur Maire d’arrondissement ? Chacun voterait ainsi pour un candidat “Ville de Lyon” et pour un candidat pour son arrondissement.
Il me semble en effet nécessaire, dans la logique de dynamique collective que j’évoquais dans mon précédent post, de tenir compte de la spécificité des élections municipales sous le régime PML, à savoir pour les villes de Paris, Marseille et Lyon. Pour ces villes, l’élection municipale est en fait une combinaison d’élections par arrondissement, même si une tête de liste générale est identifiée.
Il ne s’agirait pas d’éclater la primaire municipale en 9 primaires d’arrondissement, mais plutôt d’ajouter, à la clarification opérée pour la tête de liste générale, une clarification, ou une transparence, au niveau des arrondissements. Faut-il rappeler que les Maires d’arrondissement ne sont pas désignés par le Maire de Lyon, mais élus par chaque Conseil d’arrondissement ? Faut-il souligner aussi que si un Maire d’arrondissement dispose de peu de pouvoirs “formels”, il peut par contre jouer un rôle très important pour défendre les intérêts de son arrondissement, porter les projets de ce dernier, et être un interlocuteur de proximité efficace ? Ceux qui sont sensibles à leur cadre de vie savent qu’il y a ainsi de bons et de moins bons maires d’arrondissement, que certains savent “tenir” leur arrondissement, d’autres beaucoup moins. C’est bien que la fonction a une utilité.
C’est la raison pour laquelle, quitte à jouer la démocratie, la transparence et l’efficacité pour la désignation du chef de file municipal, autant le faire aussi pour ceux qui seront amenés à être maire d’arrondissement, en cas de victoire de leur liste dans leur arrondissement. Celle ou celui qui sortirait vainqueur de ces primaires d’arrondissement ne serait pas forcément “tête de liste d’arrondissement”, puisque le maire d’arrondissement n’est pas forcément le tête de liste. Mais le maire d’arrondissement serait clairement identifié sur la liste.
Cela éviterait ainsi de voir des maires d’arrondissement “surprises”, sortis du chapeau après les élections municipales, parce qu’il a fallu trouver un lot de consolation pour un recalé de la Mairie centrale, ou parce qu’il a fallu faire de la place pour une composante de la majorité. Ce serait un gage de transparence, sans doute aussi d’une meilleure efficacité dans la fonction. Et ce serait encore une façon de construire avec méthode la dynamique collective qui doit être celle d’une élection municipale, en permettant aussi de cerner le périmètre de la majorité municipale.