Depuis quelques jours, informations et rumeurs circulent à propos du choix du candidat UMP pour les élections législatives dans la 4e circonscription du Rhône. Tout cela sur un fond « d’événement exceptionnel » au motif de l’existence de plusieurs candidatures : celles de deux élus du territoire Dominique Nachury, conseillère générale et élue du 6e arrondissement, et la mienne, conseiller régional et élu du 3e arrondissement, dont parle la presse, ainsi qu’une possible candidature de Nora Berra, secrétaire d’Etat et également élue du territoire (8e arrondissement). Il y a par ailleurs trois autres candidatures, issues du 6e arrondissement : Anne-Claire Pech (également élue du 6e arrondissement en tant qu’adjointe), Brigitte Grisard et Fabien Perrussel. Certains observateurs vont jusqu’à parler de « guerre », qualificatif qui ne correspond pas du tout à la situation que je vis actuellement.
Qu’y-a-t-il de si exceptionnel à ce que plusieurs candidats se fassent connaître ? N’est-ce pas plutôt la démonstration qu’à l’UMP chacun peut s’exprimer et exposer son projet ?
Certains expriment leur étonnement sur le fait que Dominique Perben ait annoncé sa décision début janvier et qu’il « n’ait pas préparé » sa suite. Ne peut-on comprendre qu’une telle décision de ne pas se représenter demande un temps de réflexion, surtout dans un contexte politique particulièrement mouvant ? Quant à la préparation, on ne peut à mon avis que saluer sa position consistant à dire qu’il n’y a pas de « dauphin à mettre en place ». Voilà une attitude moderne et respectable. Une circonscription législative, ce n’est ni un fief à transmettre, ni un bâton de maréchal, ni un marchepied pour autre chose.
La seule question à laquelle il faut répondre, c’est qui a le meilleur profil pour fédérer, dynamiser et représenter le centre et la droite sur la 4e circonscription, et plus largement, pour porter la voix de tous ceux qui se reconnaîtront dans le projet présidentiel, de Mermoz aux Brotteaux, en passant par tous les quartiers du 3e Est et du 6e.
La seule question qui vaille, c’est qui aura le profil le plus adapté pour gagner cette circonscription, pas aujourd’hui mais en juin prochain, dans le cadre de l’une des 577 batailles électorales dont va résulter la majorité parlementaire : les sondages c’est utile, mais sachons aussi nous projeter dans le contexte de juin 2012.
Enfin, la question subsidiaire qui compte, c’est qui est le mieux à même de mener la bataille face à la candidate du PS, Mme Vallaud-Belkacem, puisque les choses font que nous connaissons à cette heure le candidat du PS : il ne s’agit pas de faire de cette dernière le « centre de l’univers » (elle n’a pas besoin de nous pour rechercher ce positionnement), mais simplement de prendre en compte, dans le choix du candidat, les caractéristiques de cette challenger PS et son approche de la politique.
Alors la priorité du jour, c’est sang-froid et respect des fondamentaux.