A l’occasion d’un séjour à l’Ile Maurice, j’ai pu mesurer combien les DOM-TOM sont un atout pour la France. En regardant les 8e Jeux de l’Océan indien organisés aux Seychelles, j’ai pu constater que la France, avec la Réunion et Mayotte, figurait pleinement parmi les nations participantes aux côtés de Madagascar, Maurice, des Comores, Seychelles et Maldives.
Les sportifs de la Réunion et de Mayotte ont accompli de belles performances. La France de l’Océan indien finit ainsi première au palmarès des médailles, avec 58 médailles d’or. Nos sportifs ont notamment brillé en natation, judo… et lors du marathon !
Mais la participation française à cet événement qui compte dans l’Océan indien a une dimension qui dépasse d’évidence la dimension sportive. L’image de la délégation française, derrière le drapeau national, lors de la cérémonie d’ouverture aux Seychelles faisait plaisir à voir. Lors de ce séjour dans les Mascareignes, j’ai aussi pris la mesure de ce monde qui change, avec l’affirmation des nouvelles puissances. Dans cette région où vit une forte communauté hindoue, grande est l’influence de l’Inde. L’Afrique du Sud confirme son rôle de grande puissance africaine. Et la Chine, avec d’autres pays asiatiques comme Singapour, développe sa présence économique. Lors d’un déplacement au Botswana ces derniers jours, le Premier ministre mauricien vantait ainsi le positionnement de plate-forme pour les échanges entre la Chine et l’Afrique que voulait assurer l’Ile Maurice.
On voit bien ainsi comment le monde change, avec l’affirmation de nouvelles puissances et le développement des relations Sud-Sud. Dans ce contexte, la présence de la France dans le monde, grâce à ses départements, collectivités et territoires d’outre-mer, me semble être un atout majeur pour s’insérer dans la nouvelle organisation mondiale. La présence de nos sportifs parmi ceux de l’Océan indien, qui incarne l’intégration de la France à cette partie du monde, est à cet égard porteuse de sens.
Lors de ce séjour à l’Ile Maurice, j’ai aussi pu constater avec plaisir la vigueur de la francophonie dans ce pays. Un article récent du Figaro alertait sur les menaces qui pèsent sur la francophonie. Pour ma part, c’est avec satisfaction que j’ai entendu que le Français était plus que couramment pratiqué, dans un pays dont la langue officielle est pourtant l’anglais (certes, à l’échelle mondiale l’impact est limité le pays comptant 1,2 million d’habitants). Là encore, le voisinage de la Réunion n’est sans doute pas neutre.