De façon assez naturelle, je suis très partagé depuis hier. Je suis bien sûr très heureux et honoré par le mandat de conseiller régional qui vient de m’être confié. Mais je suis bien sûr aussi déçu par les résultats de la Majorité présidentielle à ces élections.
Oui c’est une déception, et il ne sert à rien de chercher à faire du scrutin régional une victoire. Oui il y a des messages à entendre des Français et de notre électorat, qu’ils se soient exprimés par l’abstention ou un vote alternatif. Mais pour autant, je ne crois pas que l’on puisse parler de déroute. Rappelons que ces régionales constituent un scrutin intermédiaire, traditionnellement défavorable, et que les dernières viennent d’intervenir alors que la crise fait encore sentir ses effets. Difficile dans ces conditions de tenir un discours électoral de vérité, quand nos adversaires promettent comme toujours de « raser gratis ». Rappelons aussi qu’une fois de plus, la Gauche a bénéficié des triangulaires avec le FN. Notons aussi que le PS a échoué dans sa volonté de réaliser le grand chelem. La Majorité gouvernementale a gagné deux régions et le PS doit continuer à gérer le cas de la majorité « sociale populiste » en Languedoc-Roussillon.
Quant aux résultats en Rhône-Alpes, là encore soyons clairs. Oui c’est une victoire nette de la liste « d’union » rose-rouge-verte, mais pour autant cela ne correspond pas à une grande vague d’adhésion : la liste Queyranne de 2010 rassemble ainsi 8 % de voix en moins qu’en 2004.
Dans le 3e, avec 35,5 %, notre liste réalise 1,5 point de plus que le score régional. Pour le 2e tour de la présidentielle de 2007, le score de Nicolas Sarkozy dans l’arrondissement était par contre inférieur de 1,6 point à la moyenne régionale. Nous marquons donc une bonne résistance, surtout dans un contexte où figurait sur la liste concurrente Thierry Philip, le Maire PS de l’arrondissement, Vice-Président sortant du Conseil régional, bénéficiant d’une médiatisation XXL…. Que tous ceux qui ont contribué à notre mobilisation pendant cette campagne, dans la bonne humeur, soient ici remerciés !
Je suis depuis dimanche soir au service de Rhône-Alpes en tant que conseiller régional. Comme je l’écrivais plus haut c’est un honneur et une grande satisfaction. Je sais que la tâche ne sera pas facile, qu’il nous faudra mener une opposition constructive, mais non moins vigilante, puisque les incohérences entre les différentes composantes de la nouvelle majorité sont autant de menaces pour la région. Donc au travail ! Je vous expliquerai prochainement comment je compte mener ce mandat au plan local. Un conseiller régional doit exercer son mandat en pensant à la région dans son ensemble. Mais cela n’empêche pas d’être porteur des « besoins » de son territoire d’origine. Rhône-Alpes n’est pas un concept, c’est un ensemble de territoires qui se construisent un avenir commun. C’est en tous cas ma conception.