Pierre Bérat

Engagé pour une droite ouverte, européenne, qui ne se désintéresse pas des Métropoles. Elu régional et municipal de Lyon jusqu'en 2020/2021.

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Le gaullisme n’est pas un marqueur marketing

effondrementIl y a quelques jours, Gérard Collomb faisait un appel du pied aux gaullistes sociaux dans la perspective des élections de 2012. Il me semble que Ségolène Royal avait fait de même quelques jours avant. Tiens, tiens… Rien n’est jamais gratuit. Voici une petite réaction à cette tentative d’OPA à visée médiatique.

Gaullisme social ? J’ai toujours eu du mal avec ce qualificatif, même quand je l’entendais de personnalités politiques du RPR ou de l’UMP. Selon moi, la dimension sociale est une des facettes du gaullisme : n’est-ce pas le Général de Gaulle qui a fondé la sécurité sociale ? N’a-t-il pas promu la participation en entreprise ? Il n’y a pas de gaullisme sans approche sociale ; mais il s’agit d’une approche qui n’oublie jamais la responsabilité, collective comme individuelle. Dès lors, pourquoi créer un courant “social” dans la famille ?

Pour tout dire, je trouve cette tentative d’OPA vraiment gonflée. Car c’est quoi une approche gaulliste aujourd’hui ? Certainement pas ce qui caractérise les positions du PS à savoir :

  • Une attitude frileuse qui conduit à “soutenir” à reculons les initiatives de la France en matière de politique étrangère, qu’il s’agisse de l’Afghanistan, de la Côte d’Ivoire ou de la Libye,
  • Une attitude irresponsable consistant à laisser croire que la France est une « île » qui peut encore se payer la retraite à 60 ans,
  • Un positionnement politique qui conduit à s’allier à des forces qui ont, de façon évidente ou masquée, le projet de démanteler tout ce qui fait la Nation française, au nom d’une idéologie mondialiste,
  • Une force politique qui utilise les collectivités territoriales pour s’opposer à la politique nationale et dont le projet politique érige en postulat les dérives budgétaires de la décentralisation.

Bref, je vois mal comment ces orientations qui sont celles de la gauche plurielle, d’aujourd’hui comme hier, pourraient séduire des gaullistes.

Derrière cet appel du pied, il y a bien sûr une opération de communication, pour tenter de mordre sur l’électorat modéré. Elle n’a aucun contenu réel. Sa seule concrétisation serait l’affichage du ralliement à la gauche plurielle pendant la campagne de quelques individus ayant revêtu récemment la casaque du “gaullisme social”. Remarque valable au plan national comme au plan local.

Je voudrais dire aussi à Monsieur Collomb qu’avant d’imaginer des coalitions improbables pour la France, ou pour Lyon, il devrait étayer sa coalition locale rouge-rose-verte. Lui dire aussi qu’une majorité pour la France, c’est un peu plus engageant en termes de cohérence, qu’une coalition pour choisir la couleur des vélo’v.

Un élément de satisfaction : quand on voit cette tentative d’OPA sur le gaullisme, cette recherche de caution, on se rend compte que contrairement à ce que prétendent certains observateurs, le gaullisme garde une actualité et une réalité certaines.

Lignes de force

P9040173Grand moment de convivialité, de rencontres et de mobilisation que ce Campus de l’UMP de Marseille qui s’est terminé aujourd’hui. Bravo aux Jeunes Pops et aux Jeunes actifs pour l’organisation de ces journées, bravo notamment aux Jeunes Pops et Jeunes actifs du Rhône, comme toujours très présents dans ces journées nationales.

Voici à chaud, quelques extraits des discours particulièrement forts que nous avons entendus ce matin, très loins de certaines actualités. Le cap des prochains mois est bien tracé !

Sur la situation politique et le bilan

“Face aux viles attaques, le Président de la République n’est pas seul”. François Fillon, Premier ministre.

“A Gauche, ce sont toujours les ultras qui fixent la ligne”. Bernard Accoyer, Président de l’Assemblé nationale.

“François Fillon, un Premier ministre inoxydable !”. Jean-Claude Gaudin, Maire de Marseille

“Nous avons eu quatre années utiles, le pays s’est transformé sans rompre avec sa filiation sociale et sa tradition républicaine”. “Nous ne faisons qu’ouvrir les portes de l’avenir”. François Fillon

“La Gauche mise sur la peur et la déception, nous devons miser sur le sang-froid et la lucidité”. François Fillon

“Que vaut l’indignation sans solutions crédibles ?” François Fillon

“Nous prenons trois engagements : l’union autour du Président de la République, porter haut nos valeurs et défendre notre action face au front conservateur, l’emporter au plan intellectuel, par notre projet.” François Fillon

Sur l’effort de redressement budgétaire

“La dette dans nos pays développés est un problème de civilisation : on ne peut vivre au-dessus de ses moyens”. François Fillon.

“La règle d’or, ce doit être comme une glissière de sécurité sur l’autoroute”. Jean-François Copé

Sur la situation internationale et l’engagement de la France

“Pourquoi ce plaisir de rabaisser notre pays alors qu’il a fait preuve de noblesse ?” François Fillon

Sur le projet pour la France

“Il n’y a pas d’âge d’or à regretter”. Jean-François Copé, Secrétaire général de l’UMP

“Il faut être lucide sur la gravité des enjeux qui sont devant nous. Mais les solutions existent, elles sont à portée de main”. Jean-François Copé.

“Nous devons changer de modèle de croissance, en finir avec l’économie d’endettement”, “Il n’y a pas de choix à faire entre performance économique et solidarité”. Jean-François Copé.

“Donner aux enfants leurs chances de réussir : ce sera la raison d’être de notre projet.” Jean-François Copé.

“L’esprit citoyen doit être la base de la refondation”. François Fillon

A la jeunesse

“La jeunesse n’a pas besoin d’excuses mais d’ambition”. Jean-François Copé.

“Jeunes de 20 ans, c’est à vous de poser les bonnes questions sur les promesses du PS.” François Fillon

“Le bonheur est une conquête, ce n’est pas un privilège de l’âge”. François Fillon

Drôle d’idée ?

Compte-rendu mandat régional Pierre Bérat mai 2011
Compte-rendu mandat régional Pierre Bérat mai 2011

J’ai tenu mes deux premières réunions de compte-rendu de mandat de conseiller régional : l’une avec des personnes engagées dans la vie du 3e en tant que responsable associatif, membre des conseils de quartier… et l’autre dans le cadre de la 4e circonscription UMP.  Drôle d’idée que d’organiser une réunion de compte-rendu, un an après le début du mandat, qui plus est quand on est dans l’opposition ? Pas vraiment, si j’en crois les réactions des participants qui considèrent plutôt comme normal qu’un élu échange sur le déroulement d’un mandat et puisse expliquer ce qui se passe dans la collectivité où il siège.

Première conclusion que je tire de ces échanges. On dit parfois que la Région manque de visibilité et que ses activités ne passionnent pas. En fait à partir du moment où l’on ne reste pas à la surface des choses, aux postures politiciennes, l’intérêt pour les politiques régionales est bien réel. J’ai notamment pu mesurer l’intérêt pour les questions de formation, qu’il s’agisse des lycées, publics ou privés, ou de la formation continue, mais aussi des transports ou de l’action de la Région en matière d’environnement et de développement durable.

L’état des finances publiques est aussi une préoccupation bien présente, qu’il s’agisse d’aborder la question de la bonne utilisation des impôts collectés, des priorités réelles d’action mesurées par le niveau d’engagements financiers ou bien encore de  la question de l’efficience globale de nos institutions, vue notamment sous l’angle de la réforme des collectivités territoriales. Sur ce sujet réputé technique, les interrogations sont nombreuses, avec parfois il faut le dire des inquiétudes. Mais la prise de conscience que le « mille feuilles » institutionnel est devenu par trop indigeste, me semble bien réelle. Pour peu que l’on aborde le sujet de façon pragmatique, la répartition précise des compétences entre niveaux de collectivités territoriales peut être dans les années qui viennent un réel chantier démocratique.

La question du nouveau siège de la Région ne laisse pas indifférent. Le sujet avait été au cœur de la campagne des régionales et la majorité actuelle avait reproché à l’UMP d’en faire trop sur le sujet. Le fait que la facture s’établisse finalement à plus de 150 millions d’euros pour une prévision de 96 millions en 2005 interpelle souvent. 150 millions, cela dépasse le budget de nombreuses politiques régionales. Cette facture passe d’autant moins que l’un des arguments clés de la majorité régionale a perdu toute pertinence : la majorité de gauche affichait en effet d’importantes économies à venir du fait du rassemblement de tous les services de la Région en un seul lieu. Nous savons maintenant que le futur siège ne pourra pas accueillir tous ces services et organismes liés et qu’il faudra donc louer d’autres locaux à la Confluence : fait significatif, les services du CESER, la seconde assemblée régionale, devront eux-mêmes être logés ailleurs !…

L’une des réunions a aussi été l’occasion d’évoquer l’aide de la Région aux associations. Je fais le constat des limites de cette politique, qui me semble passer à côté de l’essentiel. Cette politique est en cours de révision. Pas plus tard qu’hier, un colloque se tenait à Dardilly pour présenter les conclusions de la démarche participative organisée par la Région sur cette révision. Participative ? Mes échanges avec les associations du 3e me font penser que la concertation a été très limitée… Par ailleurs, ce que j’ai entendu hier à Dardilly me fait craindre que la Région s’engage encore un peu plus dans la voie de « l’idéologisation de l’appui aux associations », ce qui ne manquera pas de se traduire par encore moins de réponse aux besoins concrets des associations.

Pierre Bérat

Elus au rapport

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Rencontre avec les militants et sympathisants ce matin pour un point d’étape sur notre action d’élus du groupe municipal « Ensemble pour Lyon ». Après une réunion similaire la semaine dernière pour la rive droite et la presqu’île, la réunion de ce matin réunissait les 3e, 7e et 8 arrondissements. Au plan politique, cette rencontre a fait la démonstration que Nouveau Centre, Radicaux, MPF et UMP étaient bien décidés à poursuivre leur action commune au sein d’Ensemble pour Lyon.

Michel HAVARD, leader de notre groupe municipal, a dressé le bilan – conséquent – de notre action, en termes de réunions, prises de position et interventions. Il a évoqué les grands dossiers qui avaient jalonné ce début de mandat : l’Hôtel Dieu, le plan Piscines qui fait flop, l’affaire de la SACVL… Nora BERRA, Secrétaire d’Etat à la Santé, présente toute la matinée avant de retourner au Sénat à Paris, a fait le point sur l’action du nouveau Gouvernement. Elle a confirmé qu’elle suivra toujours de près les dossiers lyonnais, malgré son champ de responsabilités étendu. Elle est d’ailleurs repartie avec une « liste de courses » !

La plus grande partie de la réunion a été consacrée aux échanges avec le public. Premier dossier sur lequel nous avons été interpellés : celui de la grève des cantines, pour savoir si la situation était maintenant réglée. L’occasion pour Michel HAVARD de souligner d’une part que le manque de prise en compte des contraintes des Lyonnais qui travaillent continue d’imprimer sa marque à l’action de la municipalité de gauche. D’autre part, il a regretté que cette grève soit la conséquence d’un climat social très dégradé entre la Ville et ses agents, ce qui pousse plutôt au pessimisme pour la suite. Quant au surcoût pour les finances de la Ville qui résulte des mesures prises pour améliorer les moyens de surveillance des enfants, un participant a opportunément rappelé les millions d’euros perdus par la Ville dans l’opération hasardeuse de vente de l’îlot Grolée. 

Plusieurs participants ont aussi déploré que l’aménagement du futur Parc Sergent Blandan soit en panne (je corrige en “traîne en longueur”), et que le projet de passerelle permettant d’accéder au futur parc depuis le 8e (promesse de campagne PS) soit abandonné. Côté 3e, Nora BERRA est revenue sur le dossier de la Résidence pour personnes âgées Constant, que nous avons suivi ensemble, pour rappeler que ce dossier avait été géré avec beaucoup de légèreté par la Municipalité PS, à la fois pour la question du devenir de la RPA et pour celle du lancement d’un EHPAD.

Bref une belle réunion d’échanges pour faire un bilan et commencer à dessiner les perspectives. De prochains rendez-vous à suivre !

Désinvolture

En guise de transition entre les sujets nationaux et les dossiers locaux, voici le texte que j’ai rédigé au nom des élus UMP, Radicaux et divers droite pour parution dans la Tribune d’opposition du prochain journal de la Mairie du 3e.

“Les propos ministériels rappelant que la sécurité était aussi l’affaire des maires ont fait polémique. Il y a pourtant des lacunes. Si les berges du Rhône sont un bel aménagement, la sécurité n’a pas été bien prise en compte. Les nuisances nocturnes sont très importantes pour les habitants. Difficile ainsi d’accepter les propos du Maire de Lyon en appelant à la responsabilité de l’Etat. La relocalisation de la friche RVI rue Lamartine illustre la même légèreté. Les lieux étant inadaptés, des problèmes de tranquillité sont prévisibles, mais Mairies centrale et du 3e persistent, en reconnaissant que la police n’aura pas les moyens d’empêcher tous les problèmes !”

Le texte est court mais nous n’avons pas plus de place dans la Tribune d’opposition ! Il faut d’ailleurs savoir que pour l’équipe PS du 3e, en termes de volume de texte, c’est la même chose pour 5 élus UMP-DVD et 1 élu du Centre ! Mais je ferme la parenthèse, nous aurons peut être la nécessité d’en reparler si cette situation persiste.

Ce que je rajouterais à ce texte, c’est que la question n’est pas de faire des Maires des super-shérifs. Mais il est évident qu’ils doivent prendre part aux politiques de sécurité et de tranquillité publique, ce que la plupart d’entre eux font très bien d’ailleurs. Et pour le moins, ils ne doivent pas, par leurs décisions et aménagements, créer des conditions favorisant l’insécurité ou les atteintes à la tranquillité publique.

Concernant les exemples donnés sur la situation lyonnaise, nous aurions pu aussi ajouter la Confluence, comme l’actualité vient de le montrer avec les inondations de cette semaine. La Ville de Lyon peut bien essayer de mettre en cause les services de l’Etat ; le problème vient bien du plan d’aménagement de ce nouveau quartier, avec un seul accès à la zone des Docks !

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